Le Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a démarré sa campagne pour la Présidentielle de 2019, défendant le bilan de ses 20 ans à la tête de ce pays d’Afrique du Nord.
Ce mercredi 31 octobre 2018, lors d’un message adressé à la Nation, à l’occasion de la fête du 1er novembre, le chef de l’Etat algérien a énuméré ses réalisations à la tête d’un pays, qui, dit-il, traversait une période difficile. Un bilan ainsi fait de ses 20 ans à la tête de l’Algérie. Cette sortie, effectuée à moins de six mois de l’élection présidentielle prévue en avril 2019 cache mal sa connotation politique aux allures de campagne électorale.
« Il y a presque 20 ans, vous m’avez honoré de votre confiance, ô combien précieuse, alors que notre pays traversait une conjoncture difficile et que l’environnement international nous avait banni et imposé un embargo non déclaré », écrit TSA qui cite Bouteflika, qui affirme avoir « redressé la situation et enclenché une phase de reconstruction ».
Selon Abdelaziz Bouteflika, « la paix et la réconciliation nationale ont permis à l’Algérie de renouer avec la quiétude et la sécurité, étant des conditions sin qua non pour tout développement, construction ou progrès (…). Les institutions et structures de l’Etat ont retrouvé leur activité dans le cadre de la pleine légitimité périodiquement exprimée à travers les urnes (…). En Outre, nous nous sommes attelés à la réforme de l’appareil judiciaire et législatif pour l’instauration d’Etat de droit. Un processus sanctionné par une profonde révision de notre Constitution, une révision qui a conforté les droits du citoyen et de la femme en particulièrement, et consolidé les composantes de l’identité nationale, notamment le Tamazight, langue commune à tous les Algériens et Algériennes ».
Selon le chef de l’Etat, durant ces 20 dernières années, « les capacités de l’Armée nationale ont été renforcées par des moyens humains et matériels, qui en ont fait une armée professionnelle, au sens propre du terme, et un bouclier solide qui préserve la sécurité du pays, des citoyens et la souveraineté territoriale de l’Algérie ».
Revenant sur le développement intégré qui a touché la totalité du territoire national, le Président Bouteflika insiste que l’Algérie a connu « un processus qu’aucun oublieux soit-il ne peut nier ou occulter ». Et d’énumérer les réalisations de ses différents gouvernements : un taux chômage qui a reculé de deux tiers, la richesse nationale a presque triplé en même temps, doublement des capacités en matière d’enseignement et de formation à la faveur de la construction de plus de 1 000 lycées, plus de 2 000 CEM et plus de 30 universités, 150 hôpitaux, plus de 4 millions de logements réalisés et un million d’autres en cours de réalisation, amélioration des salaires et des retraites, d’importants transferts sociaux qui dépassent les 20% du budget de l’Etat annuellement, relève TSA.
« Si nous avons pu éviter ces tourments, c’est grâce à la décision que nous avions pris pour le paiement préalable de la dette extérieure et la constitution d’une importante épargne interne Ainsi, notre pays a recouru, souverainement et librement, à l’endettement intérieur », écrit le président Bouteflika qui défend ainsi ses choix en matière économique qui ont, selon lui, permis de bien gérer la crise née en 2014 de la chute des prix du pétrole.
Un bilan fort élogieux de 20 ans de magistère qui traduit ainsi une campagne électorale feutrée, entamée par le chef de l’Etat algérien, visiblement décidé à draguer les électeurs d’Algérie, en vue de la Présidentielle de 2019.
Afrik.com