À Alger, comme chaque vendredi depuis le mois d’avril, la population est appelée à descendre dans la rue pour demander des changements profonds dans le sillage du départ de l’ex-président Bouteflika. Mais aujourd’hui, on célèbre aussi le 57e anniversaire de l’indépendance du pays.
Les appels à manifester ont été très nombreux ces derniers jours et ils faisaient systématiquement référence à la date de l’indépendance du 5 juillet 1962. Depuis le début du mouvement, les manifestants ont toujours fait référence à l’histoire de la guerre de libération, comparant leur combat à celui de leurs parents ou grands-parents contre la France.
Cela semble fonctionner, en tout cas dans la capitale, puisqu’à la mi-journée, la mobilisation était plus importante que ces dernières semaines. Plusieurs milliers de personnes attendaient déjà dans le centre-ville de la capitale, à la fin de la prière, que la manifestation commence.
Un test attendu
L’enjeu, cette semaine encore, c’est le nombre de manifestants à travers le pays. D’abord parce que pour la première fois, les autorités ont évoqué une période de transition sans l’État et sans l’armée. Ensuite, parce que face au durcissement sécuritaire et aux arrestations de ces deux dernières semaines, certains estiment que le mouvement est menacé.
Enfin, si la manifestation est très importante, les partis politiques d’opposition seront obligés d’en tenir compte dans les discussions qu’ils tiennent en ce moment.
Source: Rfi