Des sanctions contre des journalistes de la télévision publique ont été annoncées ce week-end. Au moins quatre journalistes se sont vu reprocher leur prise de position pour le mouvement de protestation, leurs critiques contre la censure et les autorités.
Déclarations à des médias privés, expression d’un avis politique, port d’un drapeau lors d’une manifestation : voilà ce qui est reproché, selon eux, aux journalistes de l’ENTV, la télévision officielle algérienne, et qui a abouti à des sanctions. Un reporter et un présentateur ont été écartés. Une technicienne a également été sanctionnée et une émission religieuse a été suspendue. Depuis le 22 février, les journalistes des médias étatiques font eux aussi partie des Algériens qui se mobilisent. Ils organisent des rassemblements devant leurs locaux chaque semaine. Début février, ils dénonçaient la censure au sein de leurs rédactions et des pressions qui les avaient forcés à ne pas mentionner les manifestations. Depuis, les choses avaient changé. Les manifestations étaient évoquées avec précision et fin mars, le directeur général de la télévision est limogé. Pourtant, selon les professionnels de l’audiovisuel public, ces changements sont loin d’être acquis. Ce vendredi, le journal télévisé n’a fait aucune référence aux critiques contre le chef d’état-major dans les manifestations.
RFI