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Alger II : le ministre Diop fait le point

Le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, a rencontré la presse ce samedi 04 octobre 2014, dans le cadre de ses activités de restitution des travaux de la 2è phase des pourparlers d’Alger.

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Selon le ministre Diop, ce processus de négociation est complexe et différent des autres car les accords de Tamanrasset ou le Pacte national étaient pratiquement conclus entre partie malienne et l’Algérie. « Cette fois-ci, il y a l’Algérie mais aussi la présence internationale dans la médiation. Dans le processus de négociation des accords passés, nous avions à faire à un certain groupe homogène. Aujourd’hui, les mouvements sont relativement éclatés avec beaucoup de divergences entre eux et à l’intérieur de certains regroupements » a-t-il souligné.

Le négociateur en chef de la partie gouvernementale a invité le peuple malien à faire preuve de sérénité et surtout de patience dans ce processus. « Nous souhaitons faire beaucoup mieux que le Pacte national [négocié en 6 mois, ndlr] mais il faut que les uns et les autres soient patients. Le processus en soi s’est avéré crédible. Les acteurs commencent à croire et inscrivent leurs actions dans le cadre de ce processus. J’ai senti un engagement réel des groupes armés pour aller vers la paix » a-t-il indiqué. Il a également salué la présence des représentants de la société civile « qui, la plupart du temps n’ont pas voix au chapitre dans ce type de processus ».

Comme difficulté rencontrée lors de cette deuxième phase, d’après le ministre Diop, c’était au moment où les mouvements de la coordination et ceux de la plateforme n’ont pas voulu rester ensemble autour de la table de négociation. « On a dû travailler séparément avec les deux groupes. Ça a été une difficulté particulière et il y a des efforts en cours pour régler cela». Etant donné que c’est un processus inclusif de paix suivant une prescription du Conseil de sécurité des Nations unies et des accords de Ouagadougou, le Chef de la diplomatie malienne estime qu’aucune partie ne doit rejeter la participation de l’autre.

Pour ce qui concerne l’idée de fédéralisme réclamé par les groupes armés de la coordination, la réponse politique selon M. Diop, est « de transférer de larges prérogatives aux collectivités pour qu’elles puissent se prendre en charge ». Et d’ajouter: « La Constitution n’a pas prévu le scénario de désintégration de l’Etat pour créer d’autres Etats secondaires, il s’agit d’un Etat unitaire et nous ne pouvons pas discuter des choses en dehors de cette Constitution. L’accord de Ouaga, la feuille de route qui a été signée, les résolutions du Conseil de sécurité et même l’équipe de médiation à l’unanimité en Algérie, a indiqué très clairement que les propositions mises sur la table par les mouvements en demandant une fédération sortaient du cadre des négociations». Il a, cependant invité les mouvements à « faire preuve de réalisme, de pragmatisme, et à saisir la main tendue et à tirer profit de la détermination affichée pour pouvoir trouver des solutions ». D’après lui, la signature sera fonction des avancées enregistrées.

Par rapport à l’interpellation de l’ancien ministre de la Défense Soumeylou Boubeye Maïga en France, le ministre Diop précise que les autorités ne connaissent pas encore le mobile. « Notre mission diplomatique à Paris a été instruite pour lui apporter toute l’assistance dont il a besoin dans ce cadre » a-t-il déclaré.

Par Augustin K. FODOU – Journaldumali.com

Source: Journal du Mali

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