L’organe unique de gestion des élections s’appellera Autorité Indépendante de Gestion des Elections. Elle sera composée de neuf membres désignés sur appel à candidature. Ceux-ci choisiront unr président en leur sein. L’autorité indépendante de gestion aura un mandat de sept ans non renouvelable. Ce sont entre autres les conclusions de la table ronde sur la mise en place de cet organe qui a pris fin ce dimanche à Bamako. Des travaux boycottés par plusieurs partis politiques.
Après avoir approuvé toutes les propositions concernant la mise en place de l’AIGE, les participants ont formulé des recommandations. Parmi celles-ci la prise en compte des attributions constitutionnelles de cet organe par la prochaine révision constitutionnelle. « Les neufs sages de l’AIGE prêteront serment conformément à leur croyance. Faire en sorte que la révision constitutionnelle prennent en compte les prérogatives de la cour constitutionnelle, allège en matière de gestion des élections sauf la gestion des contentieux » martèle Mamady Sissoko. Le rapporteur des travaux souligne également que pour « le remplacement des membres de l’assemblée nationale chaque candidat aura un suppléant désigné comme tel sur la liste ». Cela est inscrit selon lui au onzième et dernier élément de l’AIGE.
Plusieurs partis politiques ont boycotté cette table ronde sur la mise en place de l’autorité indépendante de gestion des élections AIGE. Parmi eux, Yelema de l’ancien Premier ministre Moussa Mara. Selon son secrétaire politique, la mise en place de l’AIGE ne permet pas de respecter le délai de la transition. « Force est de reconnaître que les partis politiques les plus significatifs du pays n’ont pas participé à cette réunion. Parce que le premier ministre n’a fait aucun effort pour que ceux-ci participent », affirme Hamidou Doumbia. Le Secrétaire politique du parti Yelema signale que « les gens ont demandé à rencontrer le premier ministre pour avoir plus d’éclaircissement ». Selon lui, ce dernier « ne l’a pas fait ».
Pour le gouvernement, l’objectif de la création de l’autorité indépendante de gestion des élections est de « renforcer la crédibilité et l’efficacité des processus électoraux au Mali ». Il faut noter que les participants ont aussi recommandé que la révision constitutionnelle se tienne avant la fin de la Transition
La synergie 22 des organisations de la société civile dénonce le manque d’inclusivité lors de la mise en place de cette autorité indépendante de gestion des élections. Pour ses responsables, il faut un consensus large des parties prenantes pour la mise en œuvre de cet organe unique.
Source: studiotamani