La crise économique, la pauvreté et le manque de chances pour les jeunes dans les villages ont accru l’exode rural.

Les jeunes et notamment les filles viennent chercher du travail dans les villes. Les employeurs ne se font pas prier pour engager ces travailleurs bon marché. Payées au rabais, elles abattent un travail d’Hercule, souvent dans des conditions inhumaines.

Les Aides Familiales à Bamako sont une population nombreuse, elles sont présentes dans presque toutes les concessions de la capitale pour aider les femmes à préparer et à s’occuper de la maison et des enfants. Les Aides Familiales sont le plus souvent des jeunes filles (dès 12 ans) venues de leur village pour gagner de l’argent afin de se préparer au mariage. Elles sont à la ville très peu considérées, travaillant très dur pour un salaire de misère (au mieux 10 000 FCFA/mois) et hébergées dans des conditions insalubres. Population indispensable, elle est néanmoins invisible auprès des autorités publiques, leurs droits, en conséquence, étant le plus souvent bafoués.

L’APSEF entend défendre leurs droits et améliorer leurs conditions de travail et d’hébergement. L’Association s’attaque également aux racines du mal, à savoir l’exode massif des filles des villages.

Ces témoignages de trois anciennes Aides Familiales reviennent sur leurs trajectoires dans la capitale, Bamako, et leurs raisons – du départ, et du retour.

Un reportage de Ibrahima DIA pour Droit Libre TV à Bamako, réalisé dans le cadre de la formation des JRI financé par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali.