C’est à 09h00 que les fidèles musulmans ont commencé la prière à la grande mosquée de Bamako. Dans son prêche, l’imam a invité les Maliens à privilégier la paix dans leur relation et à penser à l’intérêt supérieur du Mali. Dans le contexte actuel pays, cet appel de l’imam est plein de significations, souligne le régisseur de la grande mosquée, Baba Touré.
« « L’imam a pris en compte nos préoccupations dans ses invocations. Que Dieu l’entende et qu’il tienne compte de ce que le pays traverse », estime Baba Touré. « Cette fête est celle de tous les espoirs. Tous les espoirs, parce que le pays est suffisamment éprouvé », explique le régisseur de la grande mosquée. Pour Baba Touré, « le pays est résilient parce que nous savons qu’au bout de chaque difficulté, il y a de l’espérance. Et nous attendons que cette prière soit le début de cette espérance pour notre pays », conclut-il.
Le maire de la commune 2 était aussi à la grande mosquée pour effectuer son rituel de prière. Il a rappelé que les Maliens ont besoin de s’unir, de se pardonner et de cultiver l’amour pour un Mali nouveau. Cheick Abba Niaré, maire de la commune II.
« Cette fête nous devons le faire ensemble dans la joie, dans la communion mais aussi dans une pensée à tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’être là ce matin. Sans oublier ceux-là aussi qui sont tombés sur le champ de l’honneur. Les Maliens ont besoin de vivre ensemble autour de la paix et la sécurité dans notre pays ».
Notons que le Président de la transition, col Assimi Goita et le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga n’étaient pas présents à la grande mosquée pour la prière de cette fête de Ramadan. Ils ont prié à Koulouba. L’année dernière, le président avait échappé à une tentative d’assassinat à la grande mosquée de Bamako. C’était lors de la prière de la fête de Tabaski. Un individu armé d’un couteau avait tenté de poignarder le Colonel Assimi Goïta.