Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Agression de l’Algérie contre le Mali : La population de Kati et Bamako mobilisée contre le voisin terroriste

Une foule impressionnante a envahi hier les rues de Kati et de Bamako à l’appel de la société civile, pour dénoncer vigoureusement l’agression perpétrée par l’Algérie contre notre pays en abattant sciemment un drone des Forces armées maliennes sur le territoire national. De la mairie jusqu’à la préfecture, la marche s’est déroulée dans le calme, mais avec une détermination inébranlable.

Les tensions entre Bamako et Alger ont provoqué des rappels respectifs d’ambassadeurs dimanche. Parallèlement, chaque pays a fermé lundi son espace aérien à l’autre.

La manifestation devant l’ambassade d’Algérie, située dans un quartier populaire, a eu lieu à l’appel d’un mouvement de la société civile, “Sentinelle debout pour le Mali.

Les protestataires, encadrés par des forces de sécurité, ont scandé des slogans hostiles à l’Algérie, qualifiée d’”Etat terroriste” et “ingrat”, et à l’inverse encensé l’armée malienne et l’Alliance des Etats du Sahel (AES) – une confédération formée des régimes militaires du Mali, du Burkina et du Niger.

Ouagadougou et Niamey ont, en solidarité avec le Mali, rappelé dimanche leurs ambassadeurs à Alger, dont la mesure de réciprocité a suivi.

“Nous voulons montrer le mécontentement du Mali et des Maliens face aux agissements de l’Algérie”, a déclaré à l’AFP Mohamed Kassoum Djiré, président du mouvement à l’initiative de la manifestation.

De son côté, l’ex-ministre et diplomate algérien Abdelaziz Rahabi a estimé sur X que les déclarations du Mali et de l’AES étaient “excessives, belliqueuses et non conformes à la réalité de la situation”.

“Elles ne favorisent pas l’apaisement recherché par l’Algérie dans sa profondeur stratégique naturelle que le Mali s’emploie à transformer en une zone de confrontation entre les grandes puissances et un espace de lutte d’influence entre les puissances régionales.”

Dans un communiqué mardi, l’Algérie a rejeté les “graves accusations” portées par le Mali. Selon Alger, les données radars de son ministère de la Défense “établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie” par un drone de reconnaissance venu du Mali.

Selon Bamako, une enquête “a conclu avec une certitude absolue que le drone a été détruit” à la suite d’”une action hostile préméditée du régime algérien”.

Depuis plusieurs années, le Mali reproche à Alger d’entretenir une “proximité avec les groupes terroristes”, notamment dans la région frontalière.

Dans un communiqué, une organisation d’opposants en exil, le “Gouvernement de la transition civile du Mali”, a dit sa “profonde inquiétude face à la dérive militaro-diplomatique dans laquelle s’est engagée” selon eux la junte malienne.

“Ce nouvel épisode, amplifié par une rhétorique belliqueuse, témoigne d’un isolement croissant de notre pays et d’une politique étrangère menée dans l’opacité, sans consultation nationale, et au mépris des intérêts fondamentaux du peuple malien”, ajoutent ces opposants.

“Les éléments de langage incendiaires, les accusations dépourvues de preuves tangibles, les ruptures unilatérales de dialogue ne servent ni la paix, ni la sécurité régionale, ni l’image du Mali”, estiment-ils.

Kati

Cette manifestation a réuni autorités politiques, administratives et coutumières, femmes, jeunes de Kati .Au terme de la marche, une déclaration solennelle a été remise au gouverneur de la Région de Koulikoro, spécialement présent dans la ville garnison pour l’occasion. Dans ce document lu publiquement, la population de Kati condamne avec la plus grande fermeté l’agression jugée «inacceptable», qualifiée de violation du droit international et des principes fondamentaux du bon voisinage. Les manifestants ont exprimé leur soutien total à toutes les démarches légales et diplomatiques, y compris le dépôt d’une plainte officielle contre l’Algérie devant les instances internationales compétentes. La population a également salué la solidarité sans faille des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES) et a réaffirmé son soutien indéfectible aux autorités de la Transition, ainsi qu’aux Forces armées maliennes (FAMa) et celles de l’AES, garantes de la souveraineté nationale.

 

Kadiatou KONE

Source : Ciwara Info
Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct