Boubacar Keïta, ancien directeur général de la Société nationale d’énergie (EDM-SA) a été désigné nouveau président du conseil d’administration (PCA) de l’Agence des énergies renouvelables (AER-Mali) en remplacement de Harouna Cissé. Telle est la principale résolution de la 5è session du conseil d’administration de l’Agence, tenue hier au Centre régional d’énergie solaire (ex-Cres) sur la colline de Badalabougou. Le tout nouveau PCA a alors présidé l’ouverture des travaux, en présence des autres administrateurs.
Prenant la parole à l’occasion, Boubacar Keïta a indiqué que les énergies renouvelables appelées également énergies propres, constituent aujourd’hui un des piliers du développement durable. Cela, a précisé l’ancien directeur général de l’EDM, en raison de son rôle d’atténuation des effets du changement climatique. D’où l’intérêt des investisseurs pour le secteur. «Durant ces dernières années, les énergies renouvelables ont mobilisé plus de financement et créé plus d’emplois que toutes autres formes d’énergie», a expliqué le patron des administrateurs de l’AER.
Pour lui, le Mali fonde également beaucoup d’espoir sur les énergies renouvelables. Car, la solution aux problèmes énergétiques de notre pays passe en partie par les énergies renouvelables dans un contexte de mix énergétique, a insisté Boubacar Keïta. Cette volonté est, selon lui, soutenue par la vision du gouvernement d’accélérer la transition énergétique de notre pays vers les énergies renouvelables. En la matière, l’objectif fixé par la nouvelle stratégie en cours d’adoption est de 25%, a-t-il précisé.
Pour y arriver, l’état a fait des efforts, notamment en créant un environnement propice pour attirer les investisseurs dans le domaine des énergies renouvelables à travers la Loi 2020-009 du 11 mai 2020, portant exonération des équipements d’énergies renouvelables de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), des droits et taxes à l’importation. S’y ajoute la mise en place d’un cadre de partenariat public privé facilitant le développement des grands projets d’énergies renouvelables, a rappelé le président du conseil d’administration de l’AER. «Pour que cette loi et ces mesures puissent apporter l’effet escompté, il faut des équipements de qualité sur nos marchés», a-t-il dit.
En la matière, l’exercice 2021, dont le budget prévisionnel est estimé à 640.028.000 Fcfa, sera consacré à la poursuite des activités inachevées en 2020. Les administrateurs ont relevé que l’Agence a pu faire des réalisations en 2020 avec l’appui des partenaires, malgré le contexte difficile dans lequel vit le pays. Il s’agit, entre autres, de son fonctionnement courant, des travaux de finition et de mise en service des huit centrales solaires photovoltaïques dans le cadre du Projet de production durable d’électricité en milieu rural par le biais des technologies hybrides. 1.786 lampadaires solaires ont été installés dans le cadre du projet 3.000 lampadaires.
Outre la remise de 60 lots d’équipements d’entretien, elle a également ratifié des accords de financement du Fonds vert pour le climat, de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour le Projet d’électrification par énergie solaire photovoltaïque de 50 localités. Autres réalisations de l’Agence : l’élaboration des études de préfaisabilité des projets de parc solaire de 500 Mwc et de 15.000 pompes solaires pour l’irrigation solaire proposée lors de l’Assemblée générale de l’Alliance solaire internationale en octobre 2019.
Babba B. COULIBALY
Source : L’ESSOR