Les niveaux de pauvreté restent alarmants. La Commission économique pour l’Afrique (Cea) confie qu’en ce jour du 25 mars 2019, son horloge africaine de la pauvreté dénombre environ 5,552 (use clock) personnes qui ont échappé à la pauvreté, mais 5,435 (use clock) autres qui y sont tombées. Ce qui dénote de l’insuffisance des efforts consentis pour espérer atteindre les objectifs retenus dans les agendas de développement.
L’horloge africaine de la pauvreté qui est une version personnalisée de l’horloge mondiale sur la pauvreté mise au point par le World Data Lab, qui vise à surveiller les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté extrême, une aspiration du premier Objectif de développement durable des Nations, que la CEA avait lancée en début d’année 2018, vient de livrer ses premiers résultats.
Le Secrétaire général de la Commission économique africaine (Cea), Mme Vera Songwé confie que cet outil récemment mis en place afin d’aider les décideurs politiques du continent à évaluer les progrès accomplis en matière de réduction de la pauvreté dans la vie réelle et en temps réel.
Aujourd’hui, avise-t-elle, « l’horloge indique que plus de 400 millions de personnes en Afrique, soit environ 33 pour cent de la population, vivent dans l’extrême pauvreté ».
Avant d’ajouter qu’en ce jour du 25 mars 2019, l’horloge qui fournit des estimations de la pauvreté en temps réel jusqu’en 2030 pour la majorité des pays du monde, dénombre environ 5,552 (use clock) personnes qui ont échappé à la pauvreté, mais 5,435 (use clock) autres qui y sont tombées.
Ce qui renseigne sur une tendance stagnante qui met à nu l’insuffisance des efforts consentis dans la lutte contre la pauvreté.
Devant ce constat, Mme Songwé rappelle que pendant la période couverte par les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), même si la proportion d’Africains extrêmement pauvres est passée de 57 % en 1990 à 43 % en 2012, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté sur le continent est passé de 287,6 millions à 388,8 millions sur cette même période.
A son avis, pour placer l’Afrique sur la voie de la transformation économique et sociale, il est impératif de mettre en avant des réformes, des investissements et des innovations durables.
Dans cette même veine, M. Mohamed Benchaâboun, ministre des Finances et de l’Économie pense qu’il faut assurer un cadre économique simple et résilient en mettant en place des stratégies multisectorielles inclusives tout en veillant à assurer une approche gagnant-gagnant
Pour lui, « Nos pays sont aujourd’hui davantage appelés à assurer une nouvelle dynamique de croissance à travers une approche concertée visant à réduire les inégalités économiques et spatiales ».
Et d’assurer : « contribuer à construire l’Afrique de demain, autonome, stable et résiliente est une responsabilité pleinement partagée par le royaume du Maroc ».
Dans cette volonté d’élaborer des politiques budgétaires qui répondent aux aspirations des populations tout en élargissant les assiettes fiscales, M. Benchaâboun, précise que pour les gouvernements, il ne s’agit pas de taxer davantage, mais de taxer plus équitablement et mieux dépenser.
A son avis, si le numérique s’impose comme un outil incontournable, il n’en demeure pas moins que l’Afrique a beaucoup à gagner dans ce secteur.
Dans cette même dynamique, Mme Amina J. Mohammed, Secrétaire générale adjointe du système des Nations Unies souligne que «la question qui se pose est la suivante: comment pouvons-nous réaliser la croissance tout en maintenant les équilibres de la stabilité et de la paix? Tout est connecté ».
M. Omar Hilale, Vice-président du Conseil Economique et Social des Nations unies, pour sa part, rappelle le rôle « crucial » des commissions régionales telles que la CEA, dans ce processus.
Pour lui, il s’agit de mieux orienter les pays africains dans l’élaboration des réformes à mettre en œuvre sur le terrain.
Allafrica.com