SURPOPULATION CARCÉRALE Au Nigeria, les Nations unies déplorent un taux de surpopulation de 147 % en raison du recours excessif à la détention provisoire
4.000. Voici le nombre de détenus libérés au Nigeria dans le cadre d’un processus de désengorgement des prisons. L’annonce a été faite ce dimanche par le ministre de l’intérieur, Olubunmi Tunji-Ojo. « Nous avons annoncé la libération de 4.068 prisonniers (…) détenus en raison de leur incapacité à payer leurs amendes », a déclaré le ministre dans un message posté sur le réseau social X après s’être rendu la veille au centre de détention de Kuje, près d’Abuja.
« Seuls les détenus dont les amendes ne dépassent pas 1 million de nairas (soit 1.113 euros) ont été choisis pour bénéficier de cette libération de masse », a expliqué à l’AFP le porte-parole du ministère de l’intérieur, Ajibola Afonja. Le ministre Olubunmi Tunji-Ojo a ainsi annulé des amendes cumulant un montant total de 585 millions de nairas (soit 651.000 euros), a ajouté le porte-parole.
Des années à attendre avant le jugement
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un processus de désengorgement des prisons surpeuplées au Nigeria voulu par le président nigérian Bola Ahmed Tinubu. Le chef de l’Etat souhaite à terme intégrer de nouvelles pratiques au sein du système carcéral, notamment l’activation de mesures non privatives de liberté.
Au Nigeria, les Nations unies déplorent un taux de surpopulation de 147 % en raison du recours excessif à la détention provisoire. Les détenus attendent souvent plusieurs années avant d’être jugés.
20 Minutes avec AFP