Le président sud-africain Jacob Zuma s’est déclaré convaincu vendredi de gagner les prochaines élections générales en avril 2014, précisant qu’il visait un score d’au moins deux-tiers des voix pour son parti, l’ANC, dans une interview à France 24.
“Nous avons vraiment confiance en notre victoire. Nous allons gagner l’élection et de notre point de vue, c’est plus une question de pourcentage”, a déclaré M. Zuma, 71 ans.
“Nous nous battons pour avoir les deux tiers ou plus, et nous avons des raisons de penser que nous réussirons”, a-t-il ajouté. “Car les Sud-Africains ont une expérience très particulière et sont très au clair sur ce qu’ils souhaitent (. . . ) des politiques sur l’économie, sur le non-racialisme. L’ANC est capable de déployer ces politiques et je n’ai vu aucun autre parti avec des politiques alternatives”.
Lors des dernières élections générales en 2009, l’ANC avait frôlé les 2/3 des voix, avec 65,9%.
Réélu fin 2012 à la tête du Congrès national africain (ANC), M. Zuma dirige l’Afrique du Sud depuis 2009, un mandat marqué par une intense activité diplomatique pour consolider la place du pays sur l’échiquier international, notamment en Afrique.
Les années Zuma ont aussi échoué à relancer l’économie après la crise de 2008 et à créer suffisamment d’emplois pour résorber le chômage.
Le gouvernement de M. Zuma s’est aussi vu reprocher son immobilisme par la banque centrale nationale, et alors que l’Afrique n’a jamais autant intéressé les investisseurs, la jeune démocratie sud-africaine, elle, semble bien loin de l’euphorie de la fin de l’apartheid en 1994.
Si la moitié des Sud-Africains environ sont nés après la fin du régime raciste de l’apartheid, la majorité de l’électorat continue de s’identifier au combat de l’ANC qui a les a libéré de la ségrégation et de l’oppression raciale.