Une jeune Sud-Africaine, présentée par la presse locale comme la future septième épouse de l’ex-président Jacob Zuma, de 52 ans son aîné, a été contrainte de démissionner de son poste d’une ONG qui fait la promotion des femmes, a-t-on appris lundi auprès de l’ONG.
L’organisation sud-africaine She Conquers (Elle se bat) a estimé que la « relation » entre son employée Nonkanyiso Cono, chargée de communication, et Jacob Zuma « était contraire aux principes » de l’ONG, qui défend « l’émancipation économique des jeunes femmes ».
« En tant que jeunes femmes, nous sommes attirées et utilisées par des personnes qui abusent de leur pouvoir pour profiter de nous », explique la vice-présidente de l’association, Leonora Mathe, dans un communiqué. « Dans le cadre de notre campagne, nous faisons la promotion de l’autonomie des jeunes femmes afin d’éliminer le concept de dépendance vis-à-vis des +bienfaiteurs+ », des hommes plus âgés qui troquent cadeaux et argent contre rapports sexuels.
« Nous devons nous assurer que nous montrons l’exemple au sein notre direction », a-t-elle insisté, enjoignant à Nonkanyiso Cono, âgée de 24 ans, de démissionner d’ici à lundi.
Nonkanyiso Cono, qui n’avait « pas fait part de sa relation avec M. Zuma » à son employeur, a remis sa démission dimanche, a précisé à l’AFP la présidente de l’ONG, Lerato Morulane.
Selon la presse, Nonkanyiso Cono a donné naissance mi-avril à un enfant issu de sa relation avec Jacob Zuma, qui vient de fêter ses 76 ans. Elle doit prochainement se marier avec l’ancien président, qui a déjà convolé en justes noces à six reprises.
Jacob Zuma a actuellement quatre épouses, après son divorce d’avec Nkosazana Dlamini-Zuma en 1998 et le décès de sa troisième femme, Kate Mantsho, qui s’est suicidée en 2000.
Selon le journal Sunday Times, Nonkanyiso Cono fréquentait la propriété privée de Jacob Zuma à Nkandla (nord) depuis qu’elle avait 19 ans.
L’ONG She Conquers se donne comme objectif de réduire les cas de sida parmi les adolescentes et les jeunes femmes, alors que l’Afrique du Sud affiche l’un des taux de contamination les plus élevés au monde.
Jacob Zuma a été contraint de démissionner de la présidence en février, empêtré dans plusieurs affaires de corruption. Il traîne derrière lui une réputation sulfureuse, nourrie de scandales de toute genre qui ont émaillé sa carrière.
Il a notamment été accusé de viol par une jeune femme séropositive. Il a été blanchi par la justice en 2006, mais a scandalisé le pays en affirmant pendant son procès qu’il avait « pris une douche » pour éviter toute contamination par le virus VIH.
La rédaction