Tombola et Dioulafoundo sont deux villages voisins, situés dans la Commune rurale de Banankoro-Nouga, dans le cercle de Kangaba. Ils ont de tous les temps, entretenu de bons rapports de voisinage car, ils ont des liens de sang et d’alliance. Mais depuis la découverte en novembre dernier à Kalimankono Fouga d’un site d’orpaillage réputé très prolifique en pépites d’or, l’entente a volé en éclats et plus rien n’a marché entre ces deux villages frères, chacun croyant que le site est situé sur son territoire.
Pour prévenir tout risque d’affrontement, le préfet du cercle, M. Komba Samaké est allé à la rencontre des protagonistes. Il a demandé et obtenu d’eux, l’arrêt provisoire de l’exploitation afin qu’une solution à l’amiable soit trouvée. En même temps, ordre a été donné au major Drissa Togola, commandant la Brigade territoriale de gendarmerie de Kangaba, d’empêcher tout accès au site litigieux.
Cette décision est restée en vigueur jusqu’à la date du mercredi 12 février dernier. Ce jour-là, le préfet était en déplacement à Ségou pour raison de service. En violation de l’engagement pris par les anciens, les jeunes de Tombola sont allés exploiter le site. Avec l’autorisation de qui ? Car, la gendarmerie veille. En l’apprenant, ceux de Dioulafoundo aussi sont allés. Conséquence, ils se sont affrontés aux armes blanches et se sont livrés un sanglant corps à corps.
Au total, il y a eu 42 blessés. 29 sont de Dioulafoundo et 13 de Tombola parmi lesquels trois grièvement atteints, dont deux de Tombola seront évacués au CHU Gabriel Touré à Bamako. Le troisième de Dioulafoundo qui a eu un bras fracturé a préféré se faire soigner auprès des tradi-thérapeutes. Il y a eu aussi des dégâts matériels.
Selon des sources proches du dossier, Tombola a confisqué seize motos pompes de son adversaire et saccagé neuf autres qui seront transférés à la brigade de gendarmerie. De son côté, Dioulafoundo a confisqué une machine « cracheur » de l’autre.
L’heure est à l’audition des blessés à même de parler après quoi, il y aura des interpellations formelles, a-t-on appris de sources proches du dossier. Selon les mêmes sources, des ressortissants des deux localités résidents à Bamako, instigateurs avérés pourraient à terme être interpellés et confondus. En voici la mauvaise facette de l’or.
source : autre presse
