Pendant la crise, la junte avait fabriqué de toutes pièces deux vrais complots, dont l’objectif était de manipuler l’opinion nationale et de se maintenir au pouvoir. Ainsi, une découverte d’armes chez des hommes politiques opposés à la junte, a montée. Le directeur de la gendarmerie d’alors était chargé de la mise en scène. Il expose même devant les cameras de l’ORTM, les «armes saisies ».

Autre montage ? C’est ce mensonge grossier à propos de la présence à Bamako de mercenaires pour épauler les bérets rouges, lors des affrontements (entre soldats), le 30 avril 2012. En réalité, de paisibles étrangers (résidant ou de passage à Bamako) ont fait les frais de ce montage. Ils ont été arrêtés et présentés à la télé comme étant des mercenaires venus de la Côte d’ivoire ou du Burkina Faso. Pire, même des bérets rouges ont été présentés à la télé comme étant des mercenaires.

A l’époque, Sanogo et ses acolytes ont même fait courir la rumeur, selon laquelle, ATT était derrière cette «attaque des mercenaires ». Aujourd’hui, de nombreuses personnes (militaires et civils) qui étaient au centre de ces grotesques histoires doivent répondre devant la justice.

Soldat disparus à Kati :

Il reste 6 à retrouver

Après la découverte du corps du colonel Youssf Traoré, il reste encore 6 soldats dont on est sans nouvelle à Kati. Ils ont tous disparu après la mutinerie du 30 septembre 2013. Il s’agit des sergents chefs Ismaïla Keïta, Chaka Sangaré ; des sergents Néké Konaré et Madou Koné. A ceux-ci, s’ajoute un officier : Djiba Sidibé. Tous étaient reconnus proches du colonel Youssouf Traoré ou du capitaine Amadou Konaré. C’est dire que les enquêteurs poursuivent les investigations du côté de Kati afin de les retrouver. Mais leurs proches ne se font guère d’illusion : ils s’attendent au pire.

La Rédaction