Alors que l’affaire qui oppose le chanteur Tiken Jah Fakoly au Festival international de musique de Bamako (Fimba) anime les débats sur la toile, le cabinet d’huissier Maya a livré sa version des faits.
Hier mercredi 27 septembre, le cabinet Maya, en charge de l’exécution d’une décision de justice au profit de Fimba dans l’affaire qui oppose les responsables de ce festival à l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly, a rencontré la presse à la Maison de presse de Bamako. L’objectif de cette conférence de presse était, selon Me Oumar Tounkara, de ‘’mieux informer’’ l’opinion sur ce dossier qui défraie désormais la chronique.
Si l’on en croit le conférencier, dans le contrat de prestation de service qui l’a lié à Fimba en 2004, le reggae man ivoirien n’a pas honoré ses engagements. Les responsables du Festival l’ont alors attrait en justice, et le tribunal de la commune IV de Bamako a condamné l’artiste au versement de 9,6 millions de francs CFA à titre principal et cinq millions à titre de dommages-intérêts.
Ce jugement sera ensuite confirmé en 2006 par la Cour d’appel de Bamako qui a condamné l’appelant, en l’occurrence Moussa Doumbia dit Tiken Jah Fakoly, au paiement des 9,6 millions à titre de frais de cachet, de transport, d’hébergement et de sécurité, tout en déboutant comme mal fondé Fimba de sa demande de dommages-intérêts. «Tiken Jah Fakoly a présenté ses moyens de défense.
Ce n’est pas une conspiration, nous avons juste voulu exécuter une décision de justice contre laquelle il n’y a aucune voie de recours. Il a été défaillant. Il est un citoyen comme tout le monde et nul n’est au dessus de la loi», a martelé Me Oumar Tounkara qui accuse l’artiste de faire du chantage. Et le conférencier de mettre Tiken Jah Fakoly au défi d’apporter la preuve contraire s’il n’est pas un débiteur de Fimba, représenté par Adama Koïté de l’Ortm.
Il a par ailleurs reconnu qu’il y a eu des intervenants qui avaient demandé à Fimba de retarder l’exécution de la décision de justice de condamnation de l’artiste chanteur, tout en s’engageant d’éponger la créance. «Mais, nous n’avons jamais renoncé à notre créance, puisque nous nous n’avons pas été payés», a affirmé Me Tounkara.
En effet, dans une vidéo récemment diffusée sur les réseaux sociaux, Tiken Jah Fakoly accuse les responsables du Fimba d’avoir violé certaines clauses contractuelles. D’ailleurs, cette affaire avait, dit-il, été réglée à l’amiable par Amadou Toumani Touré, alors président de la République. L’artiste accuse donc les responsables du Fimba de vouloir ‘’tomber sur lui’’, comme on le dit dans le jargon ivoirien.
Bakary SOGODOGO