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Affaire Sanogo et coaccusés : le verdict attendu le 15 mars 2021

Après deux reports, le procès d’Amadou Haya Sanogo et coaccusés s’est ouvert ce jeudi 11 mars 2021. L’affaire a connu un nouveau rebondissement avec le retrait de la partie civile. Celle-ci a mis dans le dossier un protocole d’accord signé avec le gouvernement suite auquel, elle a été dédommagée selon les avocats de la défense. Ces derniers ont donc demandé que l’ancien meneur du coup d’état de 2012 bénéficie de la loi d’entente nationale votée en 2019. Ce texte prévoit l’amnistie ou la grâce pour les auteurs de certains crimes perpétrés pendant et dans le cadre de la crise de 2012.

C’est dans une salle archicomble que s’est ouvert le procès de Amadou Haya Sanogo et ses coaccusés. Après 4 heures de délibéré de la Cour, la défense se dit « confiante ». « Le procureur général et les avocats de la défense ont demandé l’application de la loi d’entente nationale », affirme Maître Cheick Oumar Konaré, un des avocats des accusés. Cette loi prévoit que « dans le cadre des événements et de la crise de 2012, tous ceux qui ont commis des crimes et des délits peuvent obtenir l’arrêt de toute poursuite contre eux », précise-t-il. « C’est en vertu de cette loi que les parties civiles ont reçu une indemnisation », ajoute Maître Konaré.

« Tout ne repose pas sur l’argent », rétorque Aminata Soumaré, parent d’une victime. Elle dit s’opposer à un arrangement dans ce procès, au nom d’une quelconque loi. « Quand on ôte la vie d’une personne, même si tu offres des milliards à sa famille, est-ce suffisant ? », s’interroge-t-elle. Pour Mme Soumare, rien ne peut remplacer la vie humaine. « Il faut une justice pour le Mali, que ça soit cette affaire ou d’autres. Dans le cas échéant, d’autres militaires pourront poser les mêmes actes », poursuit Aminata Soumaré.

Les avocats de la défense affirment n’avoir jamais vu cette dame, lors des audiences précédentes. Donc pour eux, elle parle à son propre nom. En attendant le verdict prévu le 15 mars prochain, des Maliens s’interrogent sur l’issue du procès. À Bamako, certains pensent que justice sera faite. D’autres par contre souhaitent que l’ex-putschiste soit libéré. Ils estiment qu’il y a d’autres problèmes plus urgents auxquels le pays fait face actuellement.

 

Source: studiotamani

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