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Affaire révision constitutionnelle au Mali : un business très fructueux pour certains !

Depuis bientôt 3 mois, on ne parle  et ne respire que par la révision constitutionnelle au Mali. Autrement dit, le Mali marche au rythme de la révision de la constitution. Une situation qui fait écran à toutes autres questions cruciales du pays à savoir : l’emploi jeune, la cherté de la vie, l’insécurité. Même la mise en œuvre de l’Accord pour la paix est mise au rebut.

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Depuis son adoption par l’Assemblée nationale, le projet de révision constitutionnelle divise les Maliens. Par ailleurs, cette histoire de constitution est même devenue un business qui génère beaucoup de fric pour certains. Toutes choses qui peuvent expliquer la polémique et les pratiques peu orthodoxes qui émaillent les débats, lesquels parfois, sont loin d’être démocratiques.

Parmi ces pratiques, on peut citer les atteintes à la liberté d’expression et les abus de cette liberté, les chantages, les menaces de mort et agressions  physiques, le tout dans une  » insécurité résiduelle » sur l’ensemble du territoire national. Oui, « insécurité résiduelle », avec son cortège de victimes au quotidien.

C’est dans ce contexte que le Roi de Koulouba entend organiser le référendum constitutionnel pour faire passer, de gré ou de force, son projet qu’il a justifié par la mise en œuvre de l’Accord pour la paix.

« Si je ne révise pas la Constitution, je trahirais mon peuple« , a l’habitude de rappeler le président de la République pour justifier le bien-fondé de son projet. Dès lors, il n’entend pas lésiner sur les moyens pour réaliser son rêve.

Ayant compris que Koulouba a délié les cordons de la bourse pour  réussir la révision de la Constitution, des opportunistes sous l’étiquette d’activistes se bousculent au portillon du palais avec sous leurs bras des projets de création d’associations ou de plateformes favorables au projet.

En deux mois seulement,  une dizaine de plateformes d’associations ont vu le jour à Bamako. À part, la plateforme « An tè A Bana », toutes les autres se disent favorables au projet de révision.

Parmi ces plateformes créées, on peut citer: « An tè a Bana »;  « Oui An Son Na »; « An bè fè ka gnèdon »; « An ta yé Maliko yé » ; « Taré-Taré » ;  « Awô A békè »; « An Touma Famou, An Son Na »;  « Faso wélé kan », etc.

Un constat amer : la plupart des leaders de ces plateformes débattent de tout sauf l’essentiel, parce qu’ils ignorent tout ou presque sur le projet. Ce qui compte pour eux, c’est d’être vu par Koulouba et empocher son dû. Dans ces mouvements pro ou anti- révision constitutionnelle, des animateurs et même des journalistes occupent le devant.

Ce qui est inquiétant dans cette histoire de révision constitutionnelle, c’est la défense des intérêts individuels qui est en passe de prendre le dessus sur l’intérêt national.

Abou Berthé

 

La rédaction

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