L’étau se resserre autour du Dg de la pharmacie populaire du Mali, le Dr Moussa Sanogo dans l’affaire qui l’oppose à M Cheick Oumar Diallo, bailleur de l’immeuble de la Ppm. La cour suprême du Mali vient de casser et annuler l’arrêt de la cour d’Appel et renvoyer l’affaire devant la chambre commerciale de la cour d’appel.
Un ouf de soulagement pour les commerçants qui occupaient le bâtiment appartenant à la Ppm, sis au Grand marché de Bamako à coté de la pharmacie Mohamed V. Ces commerçants, faut il le rappeler qui louaient ce local depuis plus de vingt ans sont aujourd’hui des victimes collatérales d’un litige opposant Cheick Oumar Diallo, l’intermédiaire entre eux et la pharmacie populaire du Mali dirigé par le Dr Sanogo. Ce dernier, dans l’’optique de se faire de l’argent, aurait décidé de procéder à la rénovation dudit bâtiment à une somme exorbitante. Cela en vue de céder à nouveau le bâtiment à à des nouveaux locataires, histoire de se frotter davantage la main. Il a alors demandé aux commerçants qui louent les locaux de quitter pour des travaux de rénovation et qu’après ils le reprendront. Mais à la fin les travaux, la montagne a accouché d’une souris, il a été demandé aux mêmes commerçants de s’acquitter de la colossale somme de 15 millions Cfa chacun, l’équivalent de la caution non remboursable à une agence. L’argument avancé est que celui qui servait d’intermédiaire entre les commerçants et la Ppm serait en retard dans le paiement du loyer. Faux, rétorque les commençants qui dénoncent une ambition voilée du Dg de la Ppm à s’accaparer de tous les biens de la structure. C’est pourquoi des sources proches du dossier font état des travaux de rénovation du Dg Sanogo à des couts hors du commun de certains biens à travers le Mali .(nous reviendrons dans un bref sur le cout des rénovations, les surfacturations et autres). L’affaire qui est devant les tribunaux n’a pas encore connu un dénouement, car la cour suprême vient de casser et annuler au fond l’arrêt déféré de la cour d’’appel et a renvoyé l’affaire devant la chambre commerciale de la cour d’appel. Un désaveu pour le Dg Sanogo et son agence fictive qui voulaient se servir des tribunaux pour en découdre avec cette affaire.
S’agissant de cette agence, elle est soupçonnée être très proche du Directeur Général de la PPM. Créée à dessein pour avoir sa part de pourcentage et dans la rénovation, et dans la location des biens de la Ppm. Toute chose qui a suscité la grande colère des locataires des lieux qui occupent aujourd’hui la devanture de leur boutique depuis septembre 2017. Ils ne comptent pas quitter les lieux et exigent la reprise de leurs locaux, car avant leur sortie, il avait juste été question de rénovation, mais tout porte à croire que les tentatives sont en marche pour brader tous les biens de la Ppm au seul motif d’enrichir une tiers personne, en la personne du Dr Sanogo.
Après moi le déluge
La pharmacie populaire du Mali, par l’intermédiaire de son Directeur Général a mis en plan son machiavélique au sein de la boite. Au delà de la gestion peu orthodoxe qu’il souhaite faire dans la gestion des biens de la structure sur tout le territoire malien, des incertitudes planent sur le mode de gestion financière du premier responsable de la structure. L’homme depuis sa nomination, a été incapable de déterminer les meilleures stratégies pour améliorer sa performance et renforcer sa procédure opérationnelle standard (POS) et sa chaîne d’approvisionnement. Aussi, La P.P.M dispose également d’un système d’information peu performant, qui ne permet pas de capturer, de documenter ou de fournir des rapports en temps réel, sur le statut des produits clés. Pis, il y’a péril en la demeure, car les gaffes se succèdent à la PPM. Il y’a quelques mois, le PDG a acheté de films AGFA en voie de péremption d’une valeur de cent quarante-neuf millions neuf cent trente-trois mille sept cent cinquante (149 933 750) francs qui sont périmés aujourd’hui, il n’a même pas pu livrer des kits césariens au complet au moment habituel. Ce n’’est pas tout, le syndicat de la PPM a un gout très élevé pour le luxe, d’où le recrutement d’un garde de corps pour sa sécurité. De quoi a –il peur ? Ce train de vie très élevé a fait grincer aussi des dents des syndicalistes qui n’ont pas hésité à mettre à nu certaines de ses méthodes de surfacturation.
Dougoufana Kéita
Source: La Sirène