Dans la matinée du vendredi 11 novembre 2017, le Synabef à organisé une conférence de presse animée par M. Aguibou Bouaré et M. Hamadoun Bah à la Bourse du Travail. C’est le licenciement de M. Issiaka Traoré du NSIA Mali qui était au cœur des échanges. En effet, selon les conférenciers, bien que la décision du comité d’arbitrage soit favorable à leur camarade, l’Etat peine à faire face à ses responsabilités en le réintégrant.
À l’entame de la rencontre, le président du Synabef Aguibou BOUARE dira que l’Etat doit faire face à son obligation de respecter et de protéger les droits et libertés constitutionnelles des travailleurs. ‘’II est du devoir et de la responsabilité de l’Etat de protéger les droits et libertés constitutionnelles des citoyens d’une part et d’assurer l’exécution des décisions revêtues de la formule exécutoire d’autre part’’. A l’en croire, un État a beau être en faillite et fragile, le minimum qu’il puisse faire est de veiller au respect des droits de l’homme. Les droits des travailleurs constituent une branche importante au titre des droits économiques, sociaux et culturels. Pour finir son exposé, il a salué la sage décision du comité d’arbitrage qui a tranché en faveur de leur camarade Issiaka Traoré.
Pour ce qui concerne M. Hamadoun Bah le secrétaire administratif du Synabef, il a une fois de plus rappelé que leur camarade Issiaka Traoré a illégalement été victime de licenciement et que pendant six mois il n’a pas eu droit à son salaire. ‘’Tout ce que nous demandons, est l’application du formule exécutoire. Si cela n’est pas fait, nous allons prendre toutes nos responsabilité’’, a-t-il dit avec insistance. Pour M. Bah, il n’est pas admissible qu’une entreprise de droit malien se permet de bafouer le droit des citoyens sans être nullement inquiéter.
Selon les conférenciers, l’APBEF, l’inspection du Travail, la Direction National du Travail, le Conseil d’Arbitrage jusqu’au Ministère en charge du travail représentant le Gouvernement par voie de conséquence l’Etat du Mali, ont tous reconnu sans ambages la violation de la loi par NSIA Mali.
En tout cas, si les préoccupations du Synabef ne sont pas prises en compte à temps, ce sont les pauvres maliens qui souffriront gratuitement des grèves en perspectives.
KANTAO Drissa
Par Le Confident