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Affaire des ‘’propos discourtois de l’ambassadeur Toumani Djimé Diallo sur des soldats de Barkhane’’: Un incident diplomatique dont Bamako se serait passé

Lors d’une audition, le mercredi 26 février dernier, devant la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français, l’ambassadeur du Mali en France, Toumani Djimé Diallo a tenu des propos sur les comportements de certains éléments de la Légion Etrangère de Barkhane à Bamako, qui ont été mal perçus par Paris. Dans un souci d’apaiser la situation et éviter un incident diplomatique, le président IBK a dépêché illico presto le ministre des Affaires étrangères, Tiébilé  Dramé pour  » réitérer l’amitié et la profonde gratitude du Mali à l’endroit du peuple, du gouvernement et des Armées français ».

 

Dans le communiqué de l’Ambassade du Mali en France sur l’issue de la visite du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, il ressort que  » cette mission à Paris a permis de clore l’incident né de l’audition de l’ambassadeur du Mali au Sénat « . Pour parvenir à ce résultat, le ministre des Affaires étrangères du Mali, dépêché en sapeur-pompier par le président IBK, a successivement rencontré, vendredi dernier, Mme Marielle De Sarnez, Présidente de la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée nationale ; M. Gérard Larcher, Président du Sénat, Mme Florence Parly, Ministre des Armées, M. Jean Yves Ledrian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

Au cours des entretiens, le Ministre Dramé a réitéré  » l’amitié et la profonde gratitude du Mali à l’endroit du peuple, du gouvernement et des Armées français pour leur solidarité à l’égard du peuple malien ».

» De Damien Boiteux à PIerre Bockel, le sang versé par les soldats français pour la liberté du Mali est le ciment de l’amitié entre les peuples malien et français « , a insisté le Ministre. Par la suite, M. Dramé a été reçu à l’Elysée par le Président Emmanuel Macron, à qui il a remis  » un message du Président Ibrahim Boubacar Kéïta ».

Cette mission du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à Paris a donc permis de  » clore l’incident né de l’audition de l’ambassadeur du Mali au Sénat « . Un incident dont notre pays se serait bien passé en raison du contexte déjà complexe des relations entre Paris et les pays du G5 Sahel dans le cadre de la présence des soldats français.

En effet, ces derniers mois, de nombreuses manifestations contre cette présence avaient eu lieu dans de nombreux pays, amenant le président français à convoquer ses collègues des cinq pays membres du G5 sahel à Pau, le 13 janvier dernier, pour  » clarifier  » leur position par rapport au déploiement des soldats français.

Ce sommet de Pau avait permis de mettre de l’ordre dans les relations entre Paris et ces pays sahéliens, avec à la clé l’envoi de 600 soldats supplémentaires français dans le Sahel.

Alors qu’on pensait que tout était revenu au beau fixe avec Paris, voilà que l’ambassadeur du Mali en France, un homme d’expérience pour avoir déjà servi au Maroc et en Allemagne, vient tenir des propos qui ont surpris plus d’un au Mali.

Le diplomate malien a ouvertement accusé des soldats la Légion étrangère de  » débordements  » dans la capitale Bamako.  » Je vais vous parler franchement, dans ces forces, il y a les officiers, il y a l’armée normale, mais il y a aussi les éléments de la Légion étrangère et c’est là le problème. (…) Je vous dis, en vous regardant droit dans les yeux, que par moments, dans les  » Pigalle  » de Bamako, vous les y retrouvez tatoués sur tout le corps, en train de rendre une image qui n’est pas celle que nous connaissons de l’Armée française. Ça fait peur, ça intrigue et ça pose des questionnements « , avait-il déclaré.

Le ministère français des Armées avait condamné cette mise en cause du diplomate malien en la qualifiant  » de fausse et inacceptable « .

De son côté, le Président du Sénat, Gérard Larcher, en recevant le ministre des Affaires étrangères du Mali, a aussi condamné les propos de l’Ambassadeur, les qualifiant même « de contre-vérités et ne servant qu’à alimenter des campagnes de communication contre la France, qui font le jeu des groupes terroristes ».

En tout cas, outre l’envoi du ministre des Affaires étrangères à Paris, qui semble avoir  » remis les choses dans l’ordre « , Bamako a aussi rappelé l’ambassadeur Toumani Djimé Diallo qui s’y trouve encore au moment où nous couchons ces lignes.

Youssouf CAMARA

Source : l’Indépendant

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