Harcelé de tous les côtés, le PDG de la société ‘‘CASE CONSTRUCTION ’’, le fournisseur des 29 fameux Groupes électrogènes et transformateurs, le jeune Opérateur économique Adama Sanogo, se sent à la fois victime et coupable. Pourtant dans cette affaire, Adama Sanogo soutient à qui veut l’entendre qu’il s’agit là d’un contrat de livraison dûment avec l’EDMSA. Mais qu’à cela ne tienne ; car, Adama Sanogo est sous pression à la fois du côté de la Brigade du Pôle économique et financier et des terroristes ayant enlevé des véhicules qu’il avait loué pour livrer des groupes électrogènes à Gao.
Décidément, l’affaire des 29 Groupes électrogènes et transformateurs est loin d’être close. Interpellés, depuis le 10 janvier dernier, le PDG de la société CASE CONSTRUCTION, Adama Sanogo, et certains Agents de l’EDM-SA continuent d’être auditionnés d’un côté. Et, de l’autre, le jeune Opérateur économique Adama Sanogo qui a fourni les Groupes, fait face à une autre affaire scandaleuse, à l’intérieur du pays, dans le Nord du pays. En effet, en fonction de l’esprit du contrat qu’il a signé
avec l’EDM-SA, le 6 décembre 2022, pour fournir les 29 Groupes électrogènes et transformateurs, l’Opérateur Sanogo a livré un premier lot de 13 Groupes dont le premier échantillon installé à Kolokani, le 26 mars 2023, dans le Cercle de Kati. Là il y a été a déploré de cas de défaillance technique faisant état des cas d’infiltration de gas-oil dans l’huile. On était au 16 septembre 2023. En rappel, la société CASE CONSTRUCTION a livré ces 13 Groupes en mars et mai 2023. Cependant, après ces
cas de défaillances techniques signalés autour de certains Groupes dans la première livraison, les Agents de l’EDM-SA ont pu dépanner certains et continuent de se démerder pour assurer tant bien que mal la fourniture de l’électricité. Ceci avec tous les délestages intempestifs et des coupures du courant électrique prolongées que nous avons actuellement.
Face à cette situation déplorable, il a été exigé au fournisseur de remplacer intégralement les Groupes défaillants. Pourtant l’EDM-SA a déjà dépanné presque tous ceux qui sont déclarés avec des problèmes mécaniques. Mais, même si ces problèmes partiellement réglés, la Direction Générale de l’EDM a demandé à son fournisseur à remplacer tout le lot avec une nouvelle livraison neuve et rapidement.
Cette réclamation formulée date de juin 2023. Mais, certaines sources proches de ce sulfureux dossier, il faudrait juste procéder au remplacement juste de Groupes jugés non conformes à la commande par EDM-SA. Saisi de la réclamation du partenaire, l’Opérateur a lancé des commandes en Turquie pour remplacer ceux «qui ont été jugés non conformes à la commande par EDM», selon une source
proche de Case Construction, citée par un confrère de la place. Dans ce cadre, il a été confirmé qu’entre 14 octobre 2023 et 31 décembre 2023, l’Opérateur a fait des nouvelles livraisons en guise de remplacement réclamé par l’EDM-SA. Au total, dix groupes étaient en cours d’acheminement. Parmi les groupes livrés dans le cadre du remplacement, dans les capitales régionales, cinq (5) étaient destinés à Gao qui sont réceptionnés sur place depuis le 31 décembre 2023 par voie terrestre.
Selon une source ayant requis l’anonymat, mais les poursuites ont été engagées 9 janvier 2024; 24 Heures avant le placement en garde à vue des personnes accusées d’avoir fauté dans le processus.
«CASE CONSTRUCTION a livré 23 Groupes dont la valeur avoisine les 3,4 milliards de nos francs,
alors que, dans les faits, la société a déposé une caution énorme, pour contracter un prêt, auprès d’une
Banque de la place afin de fournir les Groupes à l’EDM qui, en retour, n’a pas payé plus de 2.037.540.408 FCFA (en deux tranches) … », apprend-on auprès d’une autre source confidentielle.
Depuis, « l’Opérateur qui se présente comme une victime, tente à la fois de résister aux bruits
de la rue et les anomalies incontestables constatées sur les Groupes, qui font de lui le coupable et les faits qui font de lui la victime », regrette un Acteur proche du dossier, qui explique qu’à la date d’aujourd’hui la Banque qui avait mobilisé à son profit un concours financier de plus de 6 milliards de francs CFA, mais que les poursuites continuent pour recouvrir ses sous. Étant donné que l’EDM n’a toujours pas dénoncé le marché (jusqu’ici en cours d’exécution), n’a payé que les 2.037.540.408 FCFA, qui, d’après nos sources, « représentent une caution auprès de la Banque ». Autrement dit, CASE
CONSTRUCTION doit encore un montant de plus de 5 Milliards de francs CFA à la BICIM. «Les camions
affrétés par CASE CONSTRUCTION et dont la valeur vénale de l’unité coûterait une fortune et qui avaient été escortés par l’Armée pour livrer les groupes à Gao, ont été interceptés par des Hommes armés non identifiés, sur leur chemin de retour et amenés vers une destination inconnus», apprend-on apprend de sources confidentielles. Pour les camions enlevés de leur retour de Gao, ils n’étaient pas escortés par l’Armée lors de leur sur Bamako.
Les Auteurs de cet enlèvement réclament au Propriétaire une rançon de 80 millions de francs CFA pour leur restituer à les véhicules leurs propriétaires respectifs. Ce qui devient un autre problème pour le PDG de CASE CONSTRUCTION qui a fait des emprunts auprès de la Banque pour fournir des Groupes à l’EDM.
Ainsi, dès après avoir été informé de la situation, il jure être totalement ruiné dans cette affaire. Le pire, il
déplore de n’avoir pas jusqu’à présent complètement réglé par l’État. Il avoue d’être en cours de moyens
nécessaires pour payer cette rançon. Ce qui constitue aujourd’hui plusqu’hier une véritable descente
aux enfers pour le jeune Opérateur économique,
Adama Sanogo.
CHEICKNE TOURE
Source : La véridique