La justice Malienne ne s’intéresse qu’aux menus fretins, c’est du moins la pensée du citoyen lambda. En effet, depuis l’éclatement du scandale financier de l’aéronef et de la surfacturation sur les dépenses militaires le premier magistrat du pays reste muet, ce qui suscite beaucoup d’anxiété dans les départements concernés. De l’avis de certains dans l’impossibilité de contrarier le rapport du VEGAL, le pouvoir chercherait des Boucs émissaires pour se tirer du bourbier.
Le syndrome de détournement n’est pas seulement Malien. Mais depuis que le Mali a été placé sous tutelle, la communauté internationale veille sur le pays comme du lait sur le feu. Toute chose qui remet en cause la souveraineté du pays. Cette pression de la communauté internationale par le truchement du FMI et de la Banque Mondiale révolte chaque jour le peuple malien qui réclame des comptes. Alerté par certaines voix autorisées de la place et le FMI sur ces malversations financières, le premier ministre Moussa Mara avait sollicité le VEGAL pour mener des investigations afin que l’on puisse situer les responsabilités par rapport à ce scandale qui implique plusieurs départements. Mais face au silence de cimetière du président du Conseil Supérieur de la Magistrature Ibrahim Boubacar Keita c’est la peur qui s’installe dans les départements concernés. Ce silence selon bon nombre de citoyen se justifie par le fait que le pouvoir chercherait des boucs émissaires, car le locataire de Koulouba n’est pas un homme disposé à faire traîner ses proches dans la poussière, pour ne pas dire derrière les barreaux. Pour ce cadre d’un département ministériel : « le vieux serait entrain de voir quels sont les menus fretins à sa portée », explique t-il. Et lui de poursuivre l’air inquiet, que de toutes les façons il en trouvera. Beaucoup en veulent au chef de l’exécutif Moussa Mara, réputé intègre de faire le jeu du pouvoir en disant haut et fort que l’avion de commandement de l’ex président Amadou Toumani Touré n’était pas immatriculé Mieux, que l’appareil n’était pas en état de vol. Et même par rapport au montant de l’actuel appareil d’avoir cru ce qu’on lui avait donné comme document. Ce qui est sûr et certain ce que le délai imposé par le FMI pour sanctionner les coupables arrive à expiration le 1 décembre. En attendant chacun essai de se mettre à l’abri.
L’ex homme fort de la Défense Soumeylou Boubeye Maiga n’entend pas se noyer seul, il affirme haut et fort que les bruits de casseroles qui concernent le ministère de la défense ne concernent pas que lui seul, il cite le nom d’IBK, qui dit-il a été mis dans le bain de tous les décaissements. Des langues fourchues disent mêmes que son arrestation à Nanterre par la justice française était une façon de sauver sa peau et d’enfoncer son ancien patron qui est déjà en mauvaise posture depuis que le journal le monde a fait des révélations sur ses liens avec Michel Tomy, très proche de la mafia corse. Pour ne pas être seul dans la boue de ce bourbier, il aurait déjà commis un célèbre avocat italien. Il n’épargne même pas le neveu du président de la République Moutapha Ben Barka qu’il accuse d’être mêlé à la surfacturation du Boeing présidentiel, comme principal négociateur. Ce dernier est revenu à la charge pour dire au cours d’une conférence de presse qu’il est prêt à prouver qu’il est blanc comme neige. Quand au ministre de l’économie et des finances Bouaré Fily Sissoko, elle a déjà sorti des éléments de clarification qui battent en brèche le rapport du VEGAL. Quand au ministre des nouvelles technologies et de l’économie numérique Mahamadou Camara qui était au cabinet de la présidence de la république au moment des faits, il joue à l’innocent. Tout en essayant de desserrer l’étau sur lui par des activités hautement médiatiques.
C’est pour toutes ces raisons que certains cadres financiers des ces départements sont sur le qui vive, car les menus fretins sont toujours faciles à avaler.
Mais ce qui intrigue c’est le grand bruit des casseroles qui entoure ce dossier. Personne parmi ces présumés-accusés ne veut descendre de son piédestal pour être jeté en prison. Or la prison aussi fait partie de la carrière d’un homme d’Etat. Pour preuve, l’ancien ministre des sports d’Alpha Oumar Adama Koné est sorti du gnouf sans éveiller de soupçon, quand à l’ancien Ministre de la santé de l’ex président ATT Oumar Ibrahim Touré , il a été simplement relaxé faute de preuve alors que son DAF l’aurait appris à ses dépens .
Badou S. Koba