Le « scandale à l’Élysée » se poursuit. Le lundi dernier, des ministres et le directeur de cabinet de Macron ont été entendus sur l’affaire. Ces auditions se sont poursuivies, hier mardi, avec les commissions d’enquête parlementaires. Les avocats de la défense de l’accusé trouvent que le jeune homme a agi en conformité à la loi.
Alexandre Benalla, ce garde au corps rapproché du président français Emmanuel Macron et conseiller à la présidence, aurait transcendé le cadre de ses obligations du métier. C’est pourquoi, après être démis de ses fonctions, Benalla est confronté à une procédure d’interrogatoire de longue haleine. Les auditions se multiplient de jour en jour. C’est dans ce processus sans fin que les avocats en charge de la défense du jeune homme ont publié un communiqué le lundi soir, dans lequel ils font état de toute la frustration du conseiller du chef d’État face à l’orientation que prend son acte du 1er mai, qui n’était ni plus ni moins qu’une manière de mettre fin aux actions de certains individus malintentionnés.
Aux dires de Me Laurent-Franck Lienard et Me Audrey, leur client a juste voulu empêcher des individus virulents lors de la fête du 1er mai de perpétrer des actions inopportunes. Il aurait agi en toute conformité à l’article 73 du Code de procédure pénale qui donne l’autorisation à toute personne victime d’un flagrant délit de conduire l’auteur devant l’officier de police le plus proche.
Ces avocats ne voient nullement de problème dans l’agissement du jeune homme. Ils pensent au contraire qu’il a contribué au maintien de l’ordre. Toutefois, ils ont tenu à expliquer que leur client a reconnu les fautes qui lui ont été reprochées et a d’ailleurs subi des sanctions de la part de son employeur, à travers sa mise en garde à vue et son licenciement par la Présidence de la République. Ces sanctions doivent largement suffire à leur entendement, mais cette affaire constitue un véritable « scandale à la Présidence » disons au sein de l’Élysée.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays