A travers un point de presse qu’il a tenu le vendredi dernier à la bourse du travail, Moussa Aboubacrine dit Castro a dénoncé la « politisation » de la coordination nationale de l’Association des Élèves et Etudiants (AEEM) dont il est le secrétaire général adjoint .Il s’oppose au combat de cette association contre le maire de la commune V du district de Bamako.
«L’AEEM se hasarde à intégrer dans la politique. Nous ne sommes pas des politiciens. Nous ne sommes pas là pour favoriser la politique, nous ne sommes pas là pour aider X ou Y contre l’autre. Nous sommes étudiants. Nous resterons dans le corps estudiantin. Nous resterons dans l’apprentissage », a introduit le conférencier comme pour dénoncer le dernier mouvement de l’association estudiantine contre le maire de la commune V du district de Bamako. Pour lui, le combat que mène la coordination générale de l’AEEM n’est pas estudiantin. Il est plutôt politique.
A en croire Castro, il est normal que l’association fasse sortir les écoles pour dénoncer les grèves des enseignants, mais pas s’impliquer dans la politique. « Nous avons vu quelque part que le maire de la commune V est impliqué dans cette grève. C’est que nous n’avons pas compris. Nous ne pouvons pas comprendre que l’AEEM s’implique dans la politique », dit-il. Très en colère contre le coordinateur général, Castro estime que les sorties nationales de l’AEEM concernant le maire de la commune V ne sont que politiques, car, dit-il, cet espace universitaire est occupé depuis avant ce maire. « Le maire nous a reçu concernant cette affaire. Il a aussi tenu une conférence de presse pour démentir les accusations contre lui »,a-t-il laissé entendre avant d’ajouter : « il(le maire Ouattara) dit que si toute fois les étudiants ont de preuves qu’il a vendu l’espace universitaire ,que la personne l’invite face à la presse, qu’elle le convoque ou que la personne apporte de documents ».
Moussa Aboucrine va plus loin en affirmant qu’il est prêt à mobiliser sa base pour dire « non à la politisation »de l’AEEM. « L’AEEM ne doit pas se mêler de la politique. Elle doit revendiquer les droits des élèves et étudiants, ça s’arrête là », dit-il haut et fort.
Le conférencier a, par ailleurs, dénoncé ce qu’il qualifie « la prise en otage de l’AEEM par l’actuel secrétaire général ». Ce, à quoi il rassure les élèves et étudiants, c’est que l’AEEM ne sera pas politisée en sa présence. Il promet de se battre contre ce mal qui, selon lui, ternit l’image de l’association estudiantine malienne.
Boureima Guindo
Source: Le Pays