Think Peace, en partenariat avec la direction nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (DNAPES), a procédé, le samedi dernier à l’Institut national de formation judiciaire (INFJ), à la clôture de la formation sur la radicalisation et l’extrémisme violent. Cette formation était organisée à l’endroit du personnel de l’Administration pénitentiaire.
La cérémonie était coprésidée par le chef de cabinet du ministère des Affaires religieuses et du Culte, Amadou Koma Diakité, et le directeur national de l’Administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, Ibrahima Tounkara, en présence du coordinateur national de Think Peace, Abdoul Kassim Fomba.
L’objectif de cette formation était de renforcer les capacités de 200 agents de l’Administration pénitentiaire sur les notions de radicalisation, d’extrémisme violent et de sécurité en milieu carcéral. Il s’agissait aussi de mettre l’accent sur les droits et devoirs des parties prenantes, afin de les outiller sur les différentes notions et prévenir l’extrémisme violent en milieu carcéral. Au Mali comme partout ailleurs, le traitement des détenus reste un sujet sensible. Mais la radicalisation dans les centres de détention est peu abordée et prise en charge par les autorités maliennes.
Les échanges avec les administrateurs pénitentiaires ont montré qu’il y a une méconnaissance du phénomène par les surveillants des centres de détention et la nécessité de prendre en mains les détenus radicalisés. C’est dans cette optique que Think Peace envisage d’organiser une série de formations sur la radicalisation et l’extrémisme violent à l’endroit des surveillants des centres de détention sur toute l’étendue du territoire. L’étape de Bamako s’est déroulée du 12 au 22 décembre dernier.
Elle a concerné 200 agents (surveillants des centres de détention, agents techniques, travailleurs sociaux et inspecteurs). Ils sont issus des différents centres de détention (Bollé femmes, Bollé mineurs et Maison centrale d’arrêt de Bamako) et de la DNAPES.
Les modules de formation étaient axés sur la sécurité en milieu carcéral pour rappeler les notions de sécurité, de radicalisation et d’extrémisme violent et comment les prévenir en milieu carcéral. Après Bamako, les étapes des Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou seront réalisées entre janvier et avril 2019 et concerneront un total de 235 surveillants et travailleurs sociaux.
Siné S. TRAORÉ
L’Essor