La réflexion de l’adhésion du Maroc à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de (CEDEAO) ne doit pas être seulement politique, ni économique, encore moins sociale, culturelle et religieuse, elle doit être technique et dépassionnée. En effet, le débat doit déboucher sur une solution gagnant-gagnant. C’est ce qui ressort de la conférence qui a réuni, des universitaires, économistes, historiens, acteurs sénégalais et marocains organisée par l’institut Amadeus ce jeudi à Dakar.
la mondialisation économique nécessite de mettre en place une intégration économique et une libre échange des personnes et des biens. C’est du moins l’avis du président fondateur de l’Institut Amadeus qui, dans son allocution, a souligné que «l’adhésion du Maroc à la CEDEAO se fera avec le Sénégal ou ne se fera pas».
Brahim fassi Firhi a tenu à rassurer les Sénégalais sur l’intérêt du Sénégal au cas où le Maroc intégrera l’espace CEDEAO. «Rien ne se fera au détriment du Sénégal. Le Maroc n’est pas pressé, il n’est pas entré dans une course à précipitation. Il ne s’agit pas de poser un acte hégémonique encore moins impérialiste comme le prétend malheureusement certains, ou d’une volonté de s’imposer pour attirer l’attention. Le Maroc ne cherche aucunement à perturber la marche intégrée et réussie de l’espace ouest africain», a-t-il précisé.
Il ajoute : «cette demande correspond à la volonté marocaine d’enrichissement mutuelle, d’équilibre consolidé, et de synergie collective, ce qui lui confère un objectif fondamentalement stratégique pour les deux parties. Le Maroc et le Sénégal sont membres d’une même communauté, l’histoire est là pour témoigner».
Pour sa part, le vice-président de la Chambre de commerce de Dakar, Aboubacar Sédikhe Sy pense que : «dans le débat, ce serait intéressant de faire la différence entre l’argument politique, économique, sociale et religieuse pour enfin aider à ce que la décision soit prise sur la base du dividende qui pourrait non seulement aider les pays à voir dans la dynamique, à long terme, comment s’y prendre. Il faut aussi se préparer pour savoir à quoi il faut s’y attendre. C’est une affaire qui, une fois enclenchée, c’est partie. Et, on ne peut pas contrôler quelque chose qu’on n’a pas contrôlé».
Le Directeur du Timbuktu Institue, Bakary Sambe a conclu : «il ne faut pas que les biens tuent les liens »
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