Premier parti politique au Mali à l’avènement de la démocratie, 2e parti politique en Afrique, bien structuré, disaient certains, l’Adéma est sur le point de tirer sa révérence politique.
La chute de l’Adéma est incontestablement déclenchée avec la situation qui prévaut au sein du parti. Ce mastodonte de l’arène politique est dans l’incapacité de présenter un candidat à l’élection présidentielle de 29 juillet prochain. Après moult péripéties, des contractions et tiraillements, l’on comprend que la montagne ne peut accoucher que d’une “petite souris”. Les problèmes internes au sein de la ruche refont surface et s’étalent au grand bonheur de ses ennemis politiques.
Lors d’une conférence extraordinaire organisée dans la précipitation, à Maeva Palace, le samedi 19 mai, les ténors ont presque brandi leurs haches de guerre. La division était plus que palpable ! Désormais chaque ténor a son Adéma à lui et à lui seul.
De ce fait, deux grandes tendances se dégagent. La première est celle du président du parti Tiémoko Sangaré qui a invité le CE du parti à soutenir IBK lors l’élection présidentielle de 2018. La seconde, celle de Dramane Dembélé et Kalfa Sanogo, qui se veulent être les candidats des militants du parti.
Les deux hommes se sont opposés catégoriquement à la consigne donnée par leur président. Un véritable tremblement qui fait la honte de ce dernier. Car contredit par ceux-là mêmes qui l’ont élu président. Cette divergence de vue entre le sommet et la base démontre que Tiémoko Sangaré est un président de façade déconnecté de la réalité de son parti. Pis, Dramane Dembélé a invité les militants de l’Adéma son investiture le 25 mai. Une date qui peut être considérée désormais comme le jour de l’enterrement de l’Adéma.
Un candidat de l’intérieur à tout prix mais un candidat pour achever le parti
Les deux ministres de l’Adéma au pouvoir (Abdel Karim Konate dit Empé et Tiémoko Sangaré) ont tenté de ventre le parti à IBK, selon les militants mécontents, ils ont échoué. Même s’ils s’obstinent toujours à trahir le parti, les militants et la morale.
Après l’échec, les soi-disant orthodoxes et conservateurs du parti veulent à tout prix un candidat de l’intérieur. Quel que soit son calibre et son poids politique. Une autre situation qui a son pesant d’or. Deux prétendants se discutent cet honneur : Kalfa Sanogo et Dramane Dembélé.
Parmi ces deux prétendants, le favori est le candidat auto-proclamé Dramane Dembélé. On s’en souvient, en janvier 2018, dans le Palais de la culture Amadou Hampaté Bah, le mouvement d’appel à candidature de Dramane Dembélé a lancé officiellement ses activités. Ce même mouvement a réitère son soutien à Dramane Dembélé, le 20 mai 2018.
Désormais, il se veut “candidat de la résistance”. Sur les réseaux sociaux, il lance sans cesse des appels galvaniseurs : “Peuple Adéma, la mort n’est pas seulement physique, elle est aussi psychologique nous sommes 32 000 comités plus d’un million de militant(e)s, nous tuer psychologiquement est qualifiable de crime contre l’humanité… Les frelons seront chassés…”
“Le mouvement Dramane Dembélé 2018 est là et nous ferons tout pour que tous les vrais Adémistes suivent jusqu’à la victoire au 29 juillet prochain”, martèle-t-il encore.
“L’Adéma/PASJ est d’utilité publique. Partant les abeilles mobilisons-nous pour ce procès historique qui fera jurisprudence, échec et mat aux frelons. Nous connaissons nos droits et devoirs de militant(e)”, a-t-il conclu sur Facebook, dorénavant sa tribune d’expression.
M.M
Source: Le Point- Mali