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Adama Fomba, porte-parole des Syndicats signataires du 15 octobre 2016 : « Nous avons été obligés, par le gouvernement, d’aller en grève »

Le porte-parole des syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre 2016, Adama Fomba, s’est prononcé sur le mouvement de grève qui paralyse l’éducation malienne depuis quelques jours. Une grève qui se trouve au centre de toutes les inquiétudes au sein de la société malienne. Mais les syndicats rejettent la faute aux autorités de la République.

 

« Nous ne demandons ni 10% ni 5% ; nous demandons 20% pour l’année 2019 et 9% à partir de 2021, comme c’est le cas chez les autres fonctionnaires. C’est ce qui nous revient de droit. Nous ne demandons ni plus ni moins », a précisé Adama Fomba au micro de Abdoulaye Koné, journaliste malien, ce mardi 14 janvier 2020.

Revenant sur le motif de la grève de cette année, Adama Fomba indique que « La parole donnée n’a pas été respectée » par les autorités maliennes. D’après ses explications, la loi 007 du 16 janvier 2018 stipulait que toutes les augmentations sur le salaire des fonctionnaires régis par le statut général seraient pareilles pour ceux régis par le statut particulier, notamment les enseignants. Selon le porte-parole des syndicats signataires, l’article 39 du statut des enseignants est clair : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement fondamental, secondaire, de l’éducation préscolaire et spéciale ».

Mauvaise volonté ou étouffement de l’État par l’effort de guerre ? En tout cas, selon Adama Fomba, le Premier ministre a rencontré les syndicats le 4 octobre 2019 et leur a promis l’application de l’article 39 de ce statut d’ici la fin de l’année 2019. La même promesse a été réitérée par le président de la République lors de la Journée mondiale de l’Enseignant, le 5 octobre.

Adama Fomba éclaire la lanterne des citoyens maliens en leur faisant comprendre que des rencontres ont bien eu lieu entre le gouvernement et les syndicats signataires.  Mais, dit-il, les deux propositions faites par le gouvernement ne valaient pas 10%. Or, les enseignants demandent une augmentation de 20%. C’est en raison de tous ces paramètres que le porte-parole des syndicats a laissé entendre : « Nous avons été obligés par le gouvernement d’aller en grève. »

Pour montrer la bonne foi des enseignants à accompagner les élèves, Adama Fomba a saisi cette occasion pour souligner toutes les démarches effectuées par les syndicats auprès des parents d’élèves et autres regroupements, durant les vacances scolaires dernières. Tout cela, afin d’éviter ces perturbations qui font grincer des dents contre les enseignants.

Se prononçant sur les manifestations récentes de la part des élèves, parents d’élèves ainsi que de la société civile, un peu partout dans le pays, le porte-parole des syndicats montre un point commun entre les revendications de ces manifestants et celles des enseignants, à savoir le combat pour le respect du droit : « Nous pensons aujourd’hui que nous sommes dans le même bateau que la société civile, les élèves et les parents d’élèves puisque nous revendiquons tous nos droits », a précisé Adama Fomba,.

TOGOLA

Source : LE PAYS

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