Les voisins de l’ex-ministre de l’Intégration africaine et Secrétaire général du RPM, l’ex-parti au pouvoir n’oublieront pas de sitôt la journée du 2 janvier 2021. L’entretien d’une fosse septique de la maison de Me Baber Gano à l’ACI-2000 a mis les habitants de la rue dans tous leurs états.
La rue située en face d’une des familles habitées par l’ex-ministre de l’Intégration africaine, Me Baber Gano à l’ACI-2000, était déplaisante à vivre dans la journée du 2 janvier 2021. Impossible ce jour de respirer l’air pur à cause des odeurs nauséabondes dégagées par l’évacuation tous azimuts des eaux usées de la fosse septique du ministre. Qui pouvait imaginer qu’une personnalité comme Me Baber Gano, qui devrait servir d’exemple eu égard aux hautes fonctions occupées dans notre pays, se transforme en pollueur et dérangeur public ?
Outré par la situation, son voisinage était resté cloitrer à la maison. Il n’y avait pas de voie où passer tout le monde était contraint de respirer l’air pollué et irrespirable pendant toute la journée du mardi. Une gérante de restaurant situé sur la même rue a tenté de dissuader les manœuvres, mais en vain. « Ils m’ont montré ma faiblesse et ma pauvreté, mais Dieu est grand », déplore-t-elle. En effet, le restaurant de cette dame était envahi d’odeurs suffocantes et insupportables. Difficile pour les clients de s’asseoir pour manger dans cet environnement mal sain. Selon une source, l’espace où sont versées les eaux usées appartient à un autre voisin. Ce dernier s’était une fois plaint du dépôt des ordures ménagères sur son terrain, et voilà des eaux usées du ministre dégoulinent dans la rue, explique-t-elle.
Cependant, des mesures doivent être prises contre de tels actes. Notre ex-ministre pollueur de l’environnement et dérangeur public doit être en mesure de savoir que les statistiques sur la prévalence des maladies diarrhéiques sont des signaux de l’impact d’un défaut d’hygiène et d’assainissement, quel que soit le tissu urbain de la ville. Il l’a peut être ignoré. Toutefois, cette situation de déversement dans les rues des eaux usées domestiques, telle qu’elle se pose dans la ville de Bamako nécessite que des solutions adaptées soient prises.
Ibrahima Ndiaye
Source : Mali Tribune