Jeudi, sur le fleuve Niger à Samaya, les personnalités et autres invités présents à la cérémonie de réception d’un nouveau bateau offert par la France, ont été témoins des propos de confiance renouvelée du Ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, à l’endroit de l’actuel directeur général des douanes, l’Inspecteur Général des douanes Moumine Dembélé. Lorsqu’elle s’est exprimée en ces termes : « En matière de recettes la douane a honoré ses engagements. Monsieur le directeur général vous avez la confiance de mon département pour poursuivre vos actions au profit de l’économie nationale ».
Cette reconnaissance du Ministre de l’Economie et des Finances fait suite à celle d’autres organismes internationaux dont le FMI. En effet, à l’issue du séjour du Fonds monétaire international (FMI) dans notre pays, en mars dernier, les experts de ce grand organisme onusien a entériné les objectifs de recettes imputés à la Direction Générale des Douanes, soit 333, 340 milliards de F CFA.
Artisan d’une douane moderne et efficace visant une meilleure performance économique, le Général Moumine Dembélé sans tambour ni trompettes est en train d’insuffler au budget national un souffle nouveau. Apolitique et poignant dans sa mission, il dérange de nos jours en raison de ses résultats et coupe le sommeil à d’autres à cause de sa rigueur dans le travail. C’est pourquoi l’arrivée d’IBK au pouvoir a donné l’occasion à certains de jurer sur son départ sans condition. Mais l’actuelle ministre de l’Economie et des Finances en véritable initiée des labyrinthes des finances publiques ne voit pas les choses sous cet angle. Au regard de la crise larvée que notre pays traverse conjuguée au gap financier de dizaines de milliards, constaté au niveau des impôts et du trésor, se séparer d’un directeur dont les services font des bonds bénéficiaires de plusieurs milliards constituerait un grand saut dans les puits pour le gouvernement Tatam Ly.
Surtout que grâce aux résultats engrangés par la méthode Moumine, des partenaires techniques financiers se bousculent au portillon de l’administration des douanes. La remise, le jeudi dernier d’un bateau Jetski multidimensionnel d’une valeur de 50 000 euros par la France en est une parfaite illustration. Ainsi que la mise en place d’une brigade fluviale et d’un centre de formation nautique à Samaya. Ce n’est pas tout dans le cadre toujours de la coopération française, de bonnes perspectives sont ouvertes pour le financement des projets maous de l’administration des douanes, notamment dans le cadre du plan JUSEC et des programmes de formation.
La coopération américaine aussi, par le biais de l’ambassade des Etats unis au Mali entend intensifier sa coopération avec la direction générale des douanes du Mali par la mise en œuvre de nombreux programmes de formation. La liste est longue et le tableau brillant
Rien qu’en matière des objectifs de recettes, les services de la douane malienne sous l’impulsion de l’Inspecteur Générale Moumine Dembélé ont déjà dépassé les prévisions. Mme le Ministre des Finances n’a-t-elle pas raison d’affirmer qu’elle ne voit aucun motif valable d’éjecter cet grand bosseur de son fauteuil de directeur général ?
Moustapha Diawara