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Accord pour la paix et la réconciliation : LES PISTES DE SOLUTIONS DE LA COALITION CITOYENNE POUR LA PAIX, L’UNITÉ ET LA RÉCONCILIATION NATIONALE AU MALI

La Coalition citoyenne de la société civile pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale au Mali (CCSC-PURN) a présenté mardi dernier, à l’hôtel Radisson Blu, son deuxième rapport alternatif sur la mise à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. A l’ouverture des travaux, le représentant de la Fondation Friedrich Ebert, Phillip Goldberg a félicité le comité d’experts et les membres de la CCSC – PURN qui ont permis l’élaboration  dudit rapport. Ce document, selon l’intervenant, est d’un apport inestimable de par sa qualité pour les acteurs  en charge de la  paix au Mali.

Le représentant de la Fondation a en outre déclaré que ce rapport contribuera à informer et  sensibiliser  sur l’Accord de paix, en étant un espace de dialogue entre la société civile, le gouvernement, les mouvements signataires et  la communauté internationale. Pour terminer, M. Goldberg a réaffirmé le soutien et la disponibilité de la Fondation Friedrich Ebert à cette initiative de la Coalition.

Pour sa part le Président du CCSC-PURN, Ahmed Mohamed Ag Hamani a rappelé que l’objectif recherché par un tel exercice est de permettre l’information et la sensibilisation  des citoyens sur l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ; et de rechercher les voies et moyens favorisant sa mise en œuvre, en maintenant fermement cette nécessaire synergie nationale alliant les efforts de la communauté internationale à ceux déployés par les parties à l’Accord : passage obligé pour la restauration de la paix et de la cohésion sociale.

De même, cette rencontre fut l’occasion pour l’ancien Premier ministre de se prononcer sur certaines questions importantes du pays. Sur le projet de référendum constitutionnel, M. Ag Hamani a estimé qu’un tel projet doit être précédé d’une intensification de la lutte contre l’insécurité grandissante au nord et au centre du pays en vue de sauvegarder l’intégrité du territoire national : condition essentielle de la révision constitutionnelle. Par ailleurs, le président de la CCSC-PURN émet de sérieuses réserves sur le projet de découpage territorial en cours. « Pour une décentralisation territoriale efficiente, prônée dans l’Accord, une évaluation critique préalable du système en place depuis 1992 s’impose », a-t-il proposé.

Par ailleurs, Ahmed Mohamed Ag Hamani estime que la crispation du climat politique, social et économique aggravée par la recrudescence de l’insécurité du nord au sud en passant par le centre et les conflits inter et intracommunautaires résultant surtout de la poussée exacerbée du repli identitaire constituent de sérieux obstacles supplémentaires à la mise en œuvre de l’Accord. « La recherche de la paix doit être analysée et comprise en dehors de la conquête du pouvoir. Elle requiert un certain nombre de comportements basés sur le dialogue, la confiance, la solidarité, et le patriotisme », a-t-il analysé. Avant d’ajouter que la refondation du Mali, pressentie dans l’Accord, doit être voulue et décidée en toute liberté par tous les Maliens.

Moumini TRAORÉ

L’Essor

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