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Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger : Le FRAA demande un front commun contre l’application du document « illégal » et « illégitime »

Le Front du refus de la mise en œuvre de l’accord d’Alger « Dugu Tji Sében» (FRAA),  a tenu ce samedi 06 février 2021, un point de presse dans l’enceinte de la Bourse du Travail. L’objectif était pour le Front de manifester son mécontentement par rapport à l’application intégrale de cet accord qu’il considère comme « illégal » et « illégitime » par les autorités de la Transition.

Selon le coordinateur du Front du refus de la mise en œuvre de l’accord d’Alger (FRAA), M. Ibrahima Kebe, la tenue de ce point presse consiste à dire aux autorités de la Transition d’arrêter d’appliquer un accord « illégal » et « illégitime. « En plus d’être « illégal » et « illégitime », il est également un accord injurieux, de la démission nationale ainsi que de la trahison nationale qui aboutira à la dislocation de notre pays. C’est ce qui est inacceptable », martèle M. Kebe.

Pour lui, ledit point de presse était aussi un moyen d’adresser un message, et lancer un dernier appel aux autorités de la Transition afin d’abandonner l’idée d’appliquer ce document qu’il considère comme la porte de la partition du Mali. Aussi, a-t-il demandé  aux Maliens de faire front commun pour barrer la route à l’application de cet accord.

Pour le Front, depuis la signature de cet accord en 2015, l’insécurité et la terreur n’ont fait qu’empirer et s’étendre à la quasi-totalité du pays. « Les autorités de la transition de 2012 et le régime déchu d’IBK ont laissé échapper le contrôle politique, sécuritaire et diplomatique du processus de sortie de crise », affirme le front dans son manifeste lu devant la presse.

Par ailleurs, ce front accuse les autorités actuelles de la Transition de se soumettre à la volonté de la France et des puissances extérieures. « Les autorités de la Transition s’apprêtent à mettre en œuvre intégralement, sans nuance aucune, l’accord de la partition du Mali », regrette le FRAA.

En outre, pour le FRAA, cet accord est « illégal » par ce qu’’il bafoue l’article 115 de la constitution malienne qui exige qu’’un traité de paix, qui de plus, engage les finances de l’Etat, soit ratifié par une loi. « Cet accord n’a jamais été soumis au peuple, ni directement à travers un référendum, ni indirectement à travers les députés élus », déclare-t-il.

Le Front appelle les regroupements et de la société civile à parler d’une même voix et dépasser les positionnements partisans pour privilégier la sauvegarde de l’intérêt supérieur du Peuple, de la Nation et de la République. « La restauration de l’intégrité territoriale, la préservation de l’Etat laïc et républicain, l’établissement d’un nouvel ordre politique et constitutionnel symbolisé par la nouvelle République doivent être le combat de tous les maliens », indique-t-il.

Pour le coordinateur Kebe, le Font est en contact avec beaucoup de Maliens de l’intérieur et de l’extérieur qui vont, dans les jours à venir, rejoindre le mouvement afin de gagner le pari de la non application de cet accord considéré par le FRAA comme un « accord d’indépendance ».

A noter que ce point de presse s’est achevé par la signature d’un manifeste pour dire non à l’application intégrale de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger par les autorités de la Transition.

Ibrahim Djitteye 

Source: Journal le Pays- Mali

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