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Accord entre enseignants et CNSP : sauver l’année sans les élèves !

« Fin de la crise scolaire. Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 et le CNSP sont arrivés à un accord sur l’application de l’article 39. Le mot d’ordre de grève des enseignants est levé. Les cours reprendront le lundi 14 septembre 2020 » C’est là le message qu’on a pu lire à travers les médias et les réseaux sociaux le lendemain de la signature du protocole d’accord entre les responsables syndicaux de l’éducation et le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).

Un ouf de soulagement ou une remise en question des objectifs visés ? Difficile de répondre avec exactitude. Mais une chose est sûre : avec cet énième accord trouvé, l’on peut certes sauver l’année scolaire à travers des examens de fin d’année assez bâclés comme ce fut le cas ces dernières années au Mali, mais pas le niveau des élèves. La plupart des établissements publics n’ont étudié que trois mois et demi sur les neuf possibles, ce qui veut dire que les programmes ont été bâclés ou complètement zappés. Rien de mieux que l’année dernière, vu que la situation scolaire a été gérée de la même manière. Les solutions n’ont été trouvées que lorsqu’il y a eu cette urgence d’examens de fin d’année scolaire sans tenir compte du niveau de formation des élèves et cette année encore on est dans la même logique.

Les élèves dans la tourmente !

A l’annonce de la fin énigmatique des grèves et le surgissement des nouvelles dates des examens de fin d’année, des élèves semblent être dans l’angoisse. Nabely Témè, candidate au baccalauréat malien 2020, s’inquiète, même si elle n’a jamais souhaité une année blanche car pour elle, on n’a pas beaucoup de temps à perdre dans la vie.« C’est ma première année en terminale et je veux avoir mon BAC cette année. Mais, je vous assure là où je suis, je ne sais pas trop ce dont je suis capable ou pas. En début d’année, j’étais très sûre de moi, car je n’ai jamais redoublé une classe jusque là. Mais là, il y a eu trop de relâchement et on s’est trop souvent demandé si ça valait la peine de se battre pour les exercices »,dit-elle.

Tout comme mademoiselle Témè, Fana Doumbia, candidate au diplôme d’études fondamentales, qualifie cette année scolaire d’un jeu de loterie. « On ne sait jamais, il faut tenter sa chance, mais tout le monde sait que les élèves n’ont pas eu une bonne préparation. Beaucoup de mes amis pensent la même chose »,témoigne-t-elle.

Entre une bonne préparation des élèves et sauver l’année scolaire aux yeux des partenaires, les autorités ont préféré la seconde option. Comme quoi il faut bien sauver ce qu’on peut sauver.

Amadou Kodio 

Source : Ziré

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