La sinistre comptabilité des attaques et des morts occupe de plus en plus de place au sein des rapports que les diplomates et les militaires en poste au Sahel transmettent à Paris. Les actions terroristes sont en forte hausse au Mali et au Burkina Faso ou , depuis deux ans , quelque 3 000 écoles ont dû fermer dans diverses régions, comme l’exigeaient les djihadistes . Durant la première semaine de mai , une bonne douzaine de raids de terroristes à moto ou à bord de pick-up ont semé la mort et parfois dévasté des villages dans ces deux Etats, ainsi qu’au Niger.
Iyad Ag Ghali, chef du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans et Amadou Koufa , patron de la katiba (brigade) Macina sont les organisateurs de ces demonstrations de force . tous deux , ralliés depuis longtemps à AlQaida, figue en tete des cibles que recherchent les mirages et les drnes français opérant au Sahel.Des ennemis qu’il nous faut combattre comme l’a souvent affirmé Macron(il n’ose dire éliminer) le 17 février lors du sommet franco-sahelien de N’Djamena , il le re^ète encore s’adressant par vidéoconférence aux chefs d’états presents.
Depuis quelques semaines , le ton a changé” les propos que l’on entend à l’Elysée, confie un diplomate ne sont plus aussi définitifs – meme musique au sein du ministère des armées “mais avec reticence ” signale un connaisseur . Aucun communiqué de l’Elyséen ne confirmera cette evolution dont l’incoherence est manifeste , et aucun “élement de langage “n’est rédigé pas question reconnaitre ce virage présidentiel et le fait que les dirigéants du Mali et du Burkina Faso puissent négocieravec des chefs djihadistes ce qu’ils avaient en vérité commencé à faire depuis longtemps sans lui femander son avis.
“Recherche islamistes convenables
la nouvelle position de l’Elysée peut se résumer ainsi; Macron accepte que ses alliés au Sahel discutent et passent des accords avec des chefs djihadistes, il souhaite que ces derniers ne soient pas classés, si possible , parmi les plus sanguinaires. Exemple de l’une de ces négociations qui a abouti à la création d’un petit califat au Mali dont le canard et RFI ont alors annoncé la naissance sans rencontrer beaucoup d’échos. Selon cet accord passé par le katiba Macina avec les généraux qui ont pris le pouvoir à Bamako et la bénédiction du Haut Conseil Islamique du Mali . Les djihadistes locaux sont autorisés à prêcher en armes et à imposer le port du voile aux femmes et aux filles dans les villages du cercle de Niono, au centre du pays . Les chefs islamistes admis à de futures pourparlers ne devront pas “avoir trop de sang sur les mains” a écrit l’opinion le 6 mai. mais s’ils se lavent plusieurs semaines durant , cela devrait aller
Source: Le Canard enchaîné