Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

Accord de paix au Mali, la double erreur du MNLA

L’accord de paix intermalien issu des pourparlers d’Alger a été signé vendredi 15 mai à Bamako. Après avoir entretenu le doute, les rebelles indépendantistes du MNLA ont refusé de signer. Une position qui laisse peu d’espoir de stabilisation du pays et risque, à terme, d’isoler politiquement les rebelles

negociation pourparlers paix dialogue rebelle touareg mnla hcua maa azawad conference reunion algerie

Disons-le sans nuance : en paraphant jeudi à Alger l’Accord de paix inter-malien, mais en refusant de se rendre à Bamako vendredi 15 mai pour sa signature solennelle, le Mouvement de libération nationale de l’Azawad (MNLA) a commis une grave erreur, si non une faute lourde. La stratégie de « ni refus, ni acceptation » et le compromis obtenu sous l’égide de la médiation algérienne est totalement illisible. Que le MNLA ait choisi d’aligner sa position sur celles du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arable de l’Azawad (MAA), ses deux alliés au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), n’atténue pas le malaise créé par cette option « un pied dans l’accord, l’autre en dehors ». Et cette explication d’un responsable du MNLA n’apporte aucune clarté au choix de la rébellion du nord :  « Le paraphe est juridiquement distinct de la signature. Il s’agit de pouvoir continuer les discussions ».

Isolement diplomatique

Rompus à ce type d’exercice, les cadres du MNLA savent très bien qu’on ne vient pas à  une table de négociations  pour obtenir la satisfaction totale et entière de toutes les revendications.  Or, à y regarder de près, l’accord d’Alger comporte une avancée significative en matière de  transfert de compétences et de ressources de l’Etat central vers les régions. Pour la première fois dans l’histoire des accords entre rébellions armées et Etats en Afrique, il esquisse en effet  la création d’Assemblées régionales élues aux suffrages universels avec des compétences dans des domaines régaliens tels que la sécurité, l’impôt et la coopération internationale. Autant de raisons qui font dire que signer l’accord était le moindre mal pour les rebelles du nord Mali. Quitte à en obtenir plus tard une nette amélioration par des moyens appropriés. En choisissant de parapher mais pas de signer l’accord, le MNLA et ses deux autres alliés prennent le risque d’un isolement diplomatique ; mettant du coup certains de leurs soutiens en mauvaise posture. Ils donnent en outre au pouvoir de Bamako la latitude de procéder à une présentation manichéenne des acteurs de la crise : les signataires sont les bons Maliens ; les non signataires étant les méchants. Alors qu’il nous a habitués à des succès militaires sur le terrain, le MNLA a commis une double erreur politique et diplomatique par sa stratégie de « ni refus,  ni acceptation » de l’accord d’Alger.

Publié par Francis Sahel

Source: Mondafrique

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct