La signature d’un accord entre l’État malien et les groupes rebelles ne devra intervenir que dans quelques jours. Si peu de Beaucoup de choses ont filtré de longs échanges (14 heures à 21 heures 30) hier soir à Koulouba entre le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré et le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé accompagné de diplomates occidentaux et africains venus à Bamako pour convaincre les autorités maliennes d’accepter le texte qui lui a été soumis, il est attendu la réouverture des négociations entre le Mali et les groupes armés à Ouagadougou en vue l’obtention d’accord entre les deux parties.
C’est pendant près de 7 heures d’horloge, soit de 14 heures à 21 heures, que le ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé, qui joue le rôle de médiateur, a tenté hier à Koulouba, en compagnie de diplomates occidentaux et africains de convaincre le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, d’accepter le texte qui lui a été soumis. Selon de sources qui ont assisté à la réunion qui s’est tenue à huit clos, le début des discussions a été « très laborieux , voire très difficile » entre les autorités maliennes et les émissaires internationaux dont le porte-parole, l’ancien président burundais et représentant spécial de l’Union africaine, Pierre Buyoya a tenu rapidement à préciser que les échanges d’’hier soir étaient plutôt une consultation du président de la République par intérim et du gouvernement maliens. « On est venu prendre l’avis du président du Mali. Nous ne sommes pas des négociateurs », a-t-il souligné devant la presse.
Tout en insistant sur leur optimisme, les médiateurs internationaux ont annoncé la reprise des négociations à Ouagadougou et espèrent sur un accord entre les deux parties « dans quelques jours ». Pour l’instant, les points d’achoppement concernent la suspension des mandats d’arrêts émis par le Mali contre les chefs rebelles, la création de commission sécuritaire mixte et le processus de désarmement des bandits armés.
A la réunion d’hier soir, la médiation conduite par le chef de la diplomatie burkinabé, Djibril Bassolé et le représentant spécial de l’Union africaine, Pierre Buyoya, comprenait aussi le représentant spécial de l’ONU pour le Mali, Bert Koenders et le représentant spécial du président de la Commission de la CEDEAO, Aboudou Touré dit CHEAKA. Du côté malien, on retrouvait autour du président de la République par intérim, le Premier ministre, Diango Cissoko, le ministre secrétaire général de la présidence, Ousmane Sy, le ministre des Affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly, l’émissaire du Mali pour les négociations avec les rebelles, Tiébilé Dramé.
Youssouf Coulibaly