L’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) et les services pourvoyeurs de données valident les statistiques d’accidents de la circulation routière au titre de l’année 2018. Un atelier d’approbation de ces comptes a été organisé à cet effet, hier à l’Institut national de formation professionnelle en bâtiment et travaux publics (INFP-BTP). L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre des Transports, Ousmane Bah Maïga, en présence du directeur général de l’ANASER, le chef d’escadron Mamadou Sidiki Konaté, du directeur général adjoint de l’INFP-BTP, Soumaïla Issoufi Maïga.
Cette rencontre qui est devenue une tradition, est organisée, chaque année, courant premier trimestre. Elle regroupe tous les services pourvoyeurs de données statistiques d’accidents. Ces assises visent, à cet effet, à échanger sur les données de l’année 2018, pour la mise à disposition de statistiques fiables et harmonisées indispensables à l’élaboration d’une bonne politique en matière de sécurité routière. Cette journée d’échanges permettra également, en plus de la collecte et de la mise en forme des données sur les accidents de la route, l’évaluation des mesures de sécurité routière prises ou envisagées. Dans son allocution d’ouverture, le représentant du ministre des Transports a, conformément à la vision du gouvernement consistant à accorder une attention toute particulière à ce fléau, rappelé que seule une synergie d’efforts peut venir à bout de ce problème considéré comme un problème de santé publique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette situation est, à en croire Ousmane Bah Maïga, aussi inquiétante que plus de 300.000 personnes perdent la vie dans les rues et sur les routes africaines, chaque année. «Il a été démontré que plus de 65% des personnes affectées par des accidents de la circulation sont des utilisateurs vulnérables, nomment les piétons et les cyclistes. Et, sauf si des mesures draconiennes sont appliquées, il est prévu que la croissance de la motorisation en Afrique augmente de 68% le nombre d’accidents de la route au cours de la prochaine décennie», a argumenté M. Maïga. Il a invité les participants à plus de rigueur et de persévérance dans l’examen des rapports annuels des services intervenant dans le domaine de la collecte, du traitement et de la diffusion des données d’accidents de la route.
A la fin de la cérémonie d’ouverture, le directeur général de l’ANASER a accordé une interview à la presse pour rappeler l’importance de la gestion des statistiques en matière de sécurité routière. Selon Mamadou Sidiki Konaté, l’exécution des orientations du ministre des Transports recommande l’assainissement du domaine des statistiques, à travers la mise à disposition de chiffres fiables, consensuels et harmonisés. C’est dans cette optique que l’ANASER a organisé cette rencontre d’échanges sur les statistiques de l’année 2018, a justifié le chef d’escadron.
Parlant des statistiques nationales de 2018, il dit avoir constaté des améliorations considérables, comparées à 2017. Selon ses explications, le nombre de morts en 2018 se chiffre à 643 personnes, contre 801 tués sur nos routes en 2017.
«Nous ne nous réjouissons pas de ce chiffre puisque une victime est un mort de trop en matière de sécurité routière», a fait savoir M. Konaté, avant d’assurer qu’ils vont tout mettre en œuvre avec l’appui des services de sécurité, les associations et les ONG pour renforcer davantage la communication avec les usagers.
Par ailleurs, le premier responsable de l’ANASER a invité les services pourvoyeurs de données à fournir des chiffres consensuels et fiables pour permettre aux décideurs de prendre des décisions appropriées au profit des usagers.
Amadou GUÉGUÉRÉ
L’Essor