Selon l’étude « les 10 pays au monde où les filles ont le moins accès à l’éducation », publiée par ONE, l’ONG de lutte contre l’extrême pauvreté, le Mali est 6eme pays au monde où les filles ont le moins accès à l’éducation avec un taux de 29,28 %.

Ce classement montre que le Mali fait parti des mauvais élèves en matière d’accès des filles à l’éducation dans le monde. ONE appelle la communauté internationale à se mobiliser pour soutenir le Partenariat mondial pour l’éducation. D’après le classement exclusif de ONE, 9 des 10 pays où l’accès des filles à l’éducation est le plus difficile sont en Afrique, et tous sont des Etats fragiles en situation de crise ou de conflit.
Les chiffres parlent d’eux même : au Soudan du Sud, 1er pays du classement, seulement une fille sur 4 va à l’école primaire. Le Mali est 6eme pays au monde où les filles ont le moins accès à l’éducation avec un taux de 29,28 %. Il devance le Tchad avec 27, 16, le Niger avec 20,51 % et le Soudan du Sud avec 15,93 % de filles qui ont accès à l’éducation. Le Mali est par contre devancé par la Guinée avec 30,35 %, le Burkina Faso, en 8e position, (33,03 %), seul 1% des filles ont terminé leurs études secondaires. le Liberia 36,20 % et En Ethiopie (36,79 %), 2 filles sur 5 sont victimes de mariage forcé. Cet index montre que pour améliorer réellement l’accès de toutes les filles à l’école et à l’instruction, une attention particulière doit être accordée aux pays les plus pauvres et aux pays en conflit en particulier en Afrique.
3,1 milliards de dollars pour 3 ans
Aujourd’hui, 130 millions de filles dans le monde n’ont pas accès à l’éducation. pour changer cette donne, ONE a lancé une pétition mondiale pour demander à tous les dirigeants de rejoindre le mouvement en faveur de l’éducation dans le monde et d’apporter le soutien nécessaire au Partenariat mondial pour l’éducation, notamment pour permettre aux 130 millions de filles à travers le monde qui n’ont pas accès à l’éducation d’aller à l’école.
Dans les mois à venir, le Sénégal et la France seront en première ligne pour améliorer l’accès à l’éducation à l’échelle mondiale. En effet, en février 2018, ils co-organiseront la reconstitution du Partenariat mondial pour l’éducation (PME), un mécanisme international qui finance l’éducation dans les pays les plus pauvres.
Pour Oulie Keita, représentante de ONE pour l’Afrique de l’Ouest, « Les gouvernements du Sénégal et de la France vont co-parrainer la reconstitution du Partenariat mondial pour l’éducation à Dakar l’année prochaine. Ce sera un événement unique qui verra, pour la première fois, un pays donateur et un pays en développement travailler de concert pour accueillir une conférence de cet ordre. Ce sera aussi l’occasion de construire un partenariat pour des systèmes éducatifs de qualité dans les pays en développement. Le Sénégal est en effet un champion dans l’éducation, avec près de 25% de son budget national alloué à ce secteur », déclare-t-elle et de poursuivre, « que les dirigeants africains et mondiaux doivent ensemble s’assurer que le Partenariat mondial pour l’éducation soit financé à la hauteur des besoins, soit 3,1 milliards de dollars pour 3 ans ».
« Cet engagement de la France engendre une responsabilité : Emmanuel Macron doit s’assurer, comme il l’a annoncé, que le PME soit financé à hauteur des besoins. Pour cela, la France doit avant tout montrer l’exemple et annoncer une contribution de 300 millions de dollars au PME pour la période 2018-2020. Cette annonce doit se faire au plus vite, afin d’entraîner d’autres pays donateurs dans son sillage », lance Friederike Röder, directrice France de ONE.
Aminata Traoré

Source: lesechos