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ACCÈS À L’EAU, HYGIÈNE ET ASSAINISSEMENT : Le plaidoyer de la CN-CIEPA

Le président de la Coalition Nationale-Campagne Internationale pour l’Eau Potable et Assainissement, Dounantié Dao, a animé un point-presse vendredi 27 janvier 2022, au siège de l’ONG à Hamdallaye ACI 2000. L’objectif de cette rencontre avec les hommes de médias était de porter à la connaissance de l’opinion publique leur plaidoyer de faire de la question d’eau, hygiène et assainissement un droit constitutionnel dans la perspective de la révision de la constitution qui pointe à l’horizon. 

Selon le président de la CN-CIEPA, depuis 2010, l’Assemblée générale des Nations unies a pris une résolution pour faire de la question d’assainissement et d’eau un droit humain. Le Mali, ajoute-t-il, est signataire de cette résolution, mais les lignes ne semblent toujours pas bouger de l’analyse du président Dounantié Dao. Dans les documents institutionnels du Mali, nous avons constaté un décalage parce qu’une lecture de la constitution du 25 février 1992 ne consent pas la question d’eau et d’assainissement comme un droit à l’image d’autres questions comme la santé l’éducation, explique M. Dao.

Pour la CN-CIEPA, la situation actuelle du pays est une occasion pour que l’épineuse question d’eau et assainissement soit prise en compte dans la constitution malienne comme droit pour tous. Aux dires de M. Dao, la CN-CIEPA est dans cette logique de se battre avec des arguments à travers les médias pour convaincre les plus hautes autorités de notre pays pour que chaque fois qu’il y a une opportunité de réforme constitutionnelle nous puissions faire de la question d’eau, hygiène et assainissement un droit constitutionnel. Bref, le droit à l’eau soit inscrit dans la constitution.

A en croire Dounantié Dao, la CN CIEPA mène ce combat depuis belle lurette. Ainsi, « sur les différentes tentatives de révision constitutionnelle, nous nous sommes positionnés pour faire des actions de plaidoyer à l’endroit des plus hautes autorités », rappelle-t-il.

« L’opportunité de révision constitutionnelle dans le cadre de la refondation est en cours présentement. Et la CNCEPA saisit cette opportunité de changement », a martelé le président. Comme on le dit souvent, chaque changement a ses risques et opportunités, affirme-t-il.  Le président Dao de poursuivre : « Nous saisissons cette occasion de changement pour voir positivement comment nous pouvons contribuer à ce changement. C’est dans ce cadre qu’avec nos partenaire ACEF et UNICEF à travers le programme Right to Play, nous avons instruit nos actions de plaidoyer de la dimension droit constitutionnel de l’eau et de l’assainissement ».

D’ores et déjà, le plaidoyer, élaboré en document, est porté auprès des différents acteurs, a indiqué Dounantié Dao. Aussi, il sera présenté auprès des services étatiques concernés pour échanger sur la prévention du droit à l’eau et à l’assainissement, dans le but de l’inscrire dans la nouvelle constitution.

D’ailleurs, le 27 janvier dernier, la CN-CIEPA a pu rencontrer le ministre de la Refondation et ce document lui a été officiellement remis après la présentation du contexte, les objectifs visés à travers le document, précise le président.

Pour le président de la CN-CIEPA, vu la dimension holistique des questions d’eau et d’assainissement, c’est bien que l’éducation et la santé soient inscrites dans la constitution. Mais c’est aussi meilleur que l’accès à l’eau et à l’assainissement soit dans la constitution. Car, insiste-t-il, elle a une dimension de santé, d’éducation, de développement, de nourriture, etc.

Soulignons qu’au Mali plus de 30% de la population n’ont pas accès à l’eau potable ; 60% de la population n’ont pas accès aux services d’assainissement et 8,2% pratiquent la défécation à l’air libre en milieu rural et 0,36% en milieu urbain.

Oumar SANOGO

Source: Le Démocrate

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