Les pluies manquent cruellement dans une bonne partie du pays Dogon. Au moment où dans certaines localités on fait la semence, chez d’autres c’est la détresse. C’est qu’apprend-on du côté des Habitants des localités concernées.
L’hivernage 2018 ne s’annonce pas sous de bons auspices partout au Mali. Si la météo annonce des pluies tous les jours, celles-ci manquent dans beaucoup de localités au pays Dogon.
Une bonne partie du pays Dogon manque cruellement de pluies depuis 20 jours voir plus. Les premiers semis ont commencé à sécher, annonce un Habitant de Diankabou, localité située à soixante Km de Koro.
Ce second Habitant de la Commune Rurale de Wadouba, dans le Cercle de Bandiagara, Région de Mopti, parle d’un mois d’absence de pluies dans sa zone. A ses dires, des semis de champs entiers sont asséchés et ne pourront plus régénérer, même en cas de pluies.
A ce propos, il se lamente: «Nous sommes très inquiets pour l’hivernage de cette année. Le manque de pluie en est la raison. On a tout fait pour implorer la clémence du ciel, mais en vain. La terre est devenue sèche à telle enseigne que nous ne partons plus au champ. Personne ne sait de quoi demain sera, car l’agriculture qui est notre moyen de survie se trouve dans cet état. Des habitants de la plaine ont commencé à fuir leurs lieux pour la ville. Le constat a été fait le jour du marché de sangha où des familles entières ont quitté leur village pour la ville. C’est la déception ici au pays Dogon. Que le Gouvernement ait l’œil regardant sur nous en ces périodes de soudures couplées au mauvais temps ».
A sa suite, une femme affirme que les conflits intercommunautaires en sont pour quelque chose à ces manques de pluies. Car, beaucoup de sang d’innocents a coulé dans cette partie du Mali et même ailleurs sur le territoire national. Que les uns et les autres sachent raison garder en arrêtant de s’entretuer inutilement. «La nature n’a pas besoin de violences », a renchéri cette mère d’enfant.
Dans tous les cas, le manque de pluies ravive les débats au pays Dogon. Que d’inquiétudes de la part des Habitants vivant dans cette partie du territoire national. Tous implorent la clémence du Tout Puissant Allah pour qu’il y ait des pluies et des bonnes pluies.
Ambaba de Dissongo
Source: L’Observatoire