Le mercredi 3 août 2018 a vu apparaitre les résultats du premier tour de la présidentielle du Zimbabwe. Ces résultats partiels faisant état d’une victoire du parti présidentiel n’ont pas manqué d’engendrer des troubles.  Des émeutes ayant occasionné la mort de trois personnes. Les deux parties se rejettent la responsabilité.

Les élections zimbabwéennes tenues le lundi dernier et dont les résultats provisoires sont apparus ce mercredi font rappeler à maints citoyens l’ère Mugabe car ils font état d’une victoire certaine du président sortant, candidat à sa propre succession, Emmerson  Mnangagwa.  Ces résultats donnent 144 sièges au ZANU-PF contre 61 sièges pour le MDC. Cette annonce a mis le feu à la poudre. L’opposition, le Mouvement Démocratique pour le Changement (MDC) n’entend point digérer cette billevesée. Ce qui a engendré des manifestations entre les opposants et les forces de l’ordre, à la suite de laquelle trois personnes ont perdu la vie.

Aux dires de certaines sources, les forces de l’ordre auraient tiré sur les manifestants à balles réelles. Quelle bavure ! La foule prenant la route de la Commission Électorale du Zimbabwe (ZEC) afin de faire montre de leur mécontentement a été rapidement dispersée par la police anti-émeute et des éléments des forces armées.

À la suite d’une conférence de presse, le président Mnangagwa indexe l’opposition en la tenant pour responsable de ces violences ayant coûté la vie à des citoyens zimbabwéens : « Les dirigeants du MDC devraient être tenus responsables des violences qui ont secoué le quartier général de la ZEC et de toute perte humaine et matérielle qui aurait pu se produire » cette situation risque de plonger le pays dans le chaos.

Rappelons que le ZANU-PF est au pouvoir depuis 40 ans.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays