Il y a près de deux mois que la contre-offensive militaire a été déclenchée contre les djihadistes du Nord. La peur a donc changé de camp et la chasse à l’homme se poursuit jusqu’aux limites du territoire. Ainsi, de stratégie en stratégie, après Gao et Tombouctou, les forces maliennes seraient actuellement à Kidal. Toute chose qui suscite colère et grincements de dents. Face à cet état de fait, on se limite à la qualité des résultats engrangés par les forces alliées.
Inutile d’être spécialiste en science militaire pour se rendre compte que de Konna à Douentza et de Gao à Tombouctou, la stratégie de guerre varie, souvent sans bruit. Aujourd’hui le poids des armes de destruction massive battent son plein à Kidal au même rythme que les actions de ratissage à Gao et Tombouctou. L’actualité de Kidal évoque le courage et la bravoure des forces alliées (française et tchadiennes), mais aussi l’absence (pourtant non confirmée) de l’armée malienne dans cette localité qui ne saurait pourtant constituer un handicap pour le processus de guerre, mais plutôt une stratégie parmi tant d’autres. Au même moment, contrairement à certaines opinions sur la position de l’armée malienne par rapport à Kidal, il est préconisé aux composantes de la société civile de rester dans leur rôle en évitant de semer la psychose. Mais par contre, il n’est pas interdit de veiller à chaque instant sur le fonctionnement des choses lorsqu’il s’agit de déjouer les manœuvres de coopération avec le MNLA et autres bandits de grand chemin. L’heure n’est plus à se faire du mouron concernant la situation à Kidal, mais plutôt de faire pleinement confiance à la hiérarchie militaire du pays.
M. Bellem