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Abdoulaye Diop à propos du document de synthèse des pourparlers d’Alger : «Le document proposé ne parle ni de fédéralisme ni d’autonomie»

À la 3ème phase des pourparlers d’Alger entre le gouvernement du Mali et les groupes armés, qui marque actuellement une pause, un document de synthèse a été élaboré par la médiation. Ce document n’est ni un accord, ni un préaccord, mais il s’agit d’un document de synthèse qui s’intitule «Eléments de paix et de réconciliation nationale».

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De retour au Mali, les ministres des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, chef de la médiation gouvernementale, Abdoulaye Diop ; de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed ; et de la Reconstruction des régions du Nord, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Hamadoun Konaté, ont présenté ledit document de synthèse à la presse. C’était le samedi 25 octobre 2014 à l’hôtel Radisson Blu.

Selon Abdoulaye Diop, le document qui leur a été présenté, n’est ni un accord, ni un préaccord, mais il s’agit d’un document de synthèse qui s’intitule «Eléments pour un accord de paix et de réconciliation nationale». Aux dires du ministre Diop, le document est structuré en préambule, principes généraux, engagements généraux qui sont consignés, mais il y a aussi des propositions de convergence sur les questions politiques et institutionnelles, de défense et de sécurité, de réconciliation nationale, de développement et des propositions concernant la gestion d’une période intérimaire et des garanties données par les parties en vue de respecter ledit document.

À cela s’ajoutent, selon le chef de la médiation gouvernementale, les garanties internationales, le rôle de la Communauté internationale, en particulier la médiation. «En plus de ces garanties, il y a les dispositions  qui concernent la mise ne œuvre, l’évaluation et le suivi», a-t-il indiqué. Dans ce cadre, poursuit Abdoulaye Diop, l’équipe de médiation et la Communauté internationale et certains pays ont un rôle particulier aux côtés du gouvernement du Mali, pour assurer la mise en œuvre de l’accord.

«S’agissant du document lui-même et de l’appréciation que nous en faisons en tant que partie prenante, il y a un certain nombre d’éléments qu’on peut retenir. La première chose, c’est que le document qui nous est proposé ne contient pas ce qui est fondamental aujourd’hui pour le Mali, qui a été indiqué par le président de la République comme étant l’une des choses qui ne sont pas acceptables en engageant ce processus.

C’est-à-dire le respect de l’unité nationale, de la souveraineté du pays, de l’intégrité territoriale et de la forme laïque et républicaine de l’Etat. En clair, le document qui nous est proposé ne parle pas de fédéralisme et d’autonomie. En soi, pour nous, c’est une donnée importante que nous voulons saluer, ainsi que la contribution des mouvements qui ont accepté d’inscrire leur action dans le cadre de ces principes fondamentaux.

La 2ème chose qui est importante aussi, c’est que pour la partie gouvernementale, le document qui nous est proposé, constitue une bonne base et une base solide pour discuter d’un préaccord qui contient un certain nombre d’éléments qui prennent en charge les préoccupations majeures du gouvernement du Mali», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale.

Il a en outre souligné qu’à ce stade, aucune des parties n’a explicitement remis en cause ou rejeté le document. Avant de se réjouir que le document contient un certain nombre de propositions pour la mise en place d’une nouvelle gouvernance qui est aussi la charpente de la proposition gouvernementale.

«En résumé, au stade actuel, nous sommes en train d’examiner ces éléments que nous apprécions fortement. Je peux vous dire que nous revenons de ce processus confiants, satisfaits de l’état d’esprit. Il est donc prévu que les parties mettent ce temps à profit pour discuter, échanger et améliorer ce qui leur a été soumis, avant que nous ne nous retrouvions tous à la mi-novembre à Alger pour la suite des pourparlers», a conclu le ministre Diop.

Selon Zahabi Ould Sidi Mohamed, ministre de la Réconciliation nationale, toutes les parties se sont engagées à mener des actions d’explication par rapport à ce processus et par rapport à ce document, y compris la médiation. «Maintenant, les formes restent à voir dans les jours qui suivent. Les autorités maliennes tenteront d’expliquer, voire de convaincre l’opinion nationale», a-t-il précisé.

«Nulle part, il n’y a d’ambiguïté sur le fait que la défense nationale est assurée par une armée nationale. Et l’armée nationale, c’est celle de la République. Cela est clair dans le document. Cette armée nationale doit devenir progressivement nationale, c’est-à-dire contenir tous les fils du pays», a conclu le ministre de la Reconstruction des régions du Nord, de l’Action humanitaire et de la Solidarité,  Hamadoun Konaté.

 

Diango COULIBALY

Source: Le Reporter

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