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Abdoulaye Diop, ministre des Affaires Etrangères : « après l’échec de leurs sanctions, injustement, infligées au mali, la Cedeao et l’Uemoa tentent de faire la danse du ventre, de faire la cour aux nouvelles autorités maliennes. Trop tard ! »

Co-fondateur de la CEDEAO et de l’UEMOA, le Mali a été sanctionné, injustement, par ces deux organisations sous régionales, désormais, sous la botte de la France.
Vendredi dernier, la Cour de justice de l’UEMOA suspend ces sanctions, jugées « illégales et illégitimes ». Depuis, c’est la douche froide pour les autorités françaises, réputées pour leur « grande gueule ». Mais aussi, pour leurs « Préfets noirs », qui savent plus où donner de la tête.
Dans cette interview qui suit, l’excellentissime Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne revient, par le menu, les péripéties des deux organisations sous régionales, réduites à leurs plus simples expressions pour avoir accepté de suivre, « moutonnement » les instructions de la France, chassée de son sol par les nouvelles autorités maliennes. Entretien imaginaire ou presque.

Bonjour, Mr le ministre. Quelle explication donnez-vous à la danse du ventre à laquelle se livrent l’UEMOA et la CEDEAO vis à vis des nouvelles autorités maliennes ?

Ce que vous appelez « danse du ventre » de l’UEMOA et de la CEDEAO vis à vis des nouvelles autorités maliennes s’explique par plusieurs raisons.
D’abord, la décision de la Cour de justice de l’UEMOA qui a, vendredi dernier, suspendu les sanctions, injustement, infligées au Mali. Ensuite, parce que, ces sanctions ne figurent nulle part dans la charte de l’organisation sous régionale. Enfin, parce que ces deux organisations sous régionales s’attendent à de grosses surprises de la part des autorités maliennes.

De quelles surprises voulez-vous parler ?

Soyez patient, Le Mollah. Qui vivra, va verra ! disait un comédien malien. Ce que je peux vous dire, c’est que l’Afrique et le monde seront surpris de la capacité des autorités maliennes à défendre leur souveraineté nationale et internationale.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Je me répète : qui vivra, va verra ! comme dirait « Lassidan » !

Mr le ministre, le Mali va-t-il sortir de la CEDEAO les semaines ou les mois à venir ?

Je ne suis pas un devin pour répondre à la question. Mais à la vitesse où vont les choses, ce n’est pas impossible.

Et le Franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) ?

Les autorités de la Transition n’ont pas encore effleuré la question. Mais, à l’allure où vont les choses, ce n’est pas impossible.

C’est à dire ?

Cela veut dire que tout est possible. Surtout, Avec ces ingérences qui n’en finissent pas. Le Mali est en quête de sa souveraineté, de toute sa souveraineté.

Quelle a été la réaction des Chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’UEMOA à l’annonce de la suspension des sanctions ?

Que voulez-vous qu’ils disent, après avoir pris, injustement, ces sanctions injustes ?
Un silence de cimetière qui veut tout dire.

Pourquoi le président de la Transition ne s’est pas rendu à Accra, après l’invitation, à lui adressée, par ses pairs de la CDEAO ?

Ce sont les Maliens qui lui ont demandé de ne pas se rendre à Accra. Peut-être qu’ils ont leurs raisons. Et le président les a suivis.

Certains compatriotes redoutent un attentat contre le président de la Transition sur place. Pensez-vous que c’est la raison de son absence ?

Possible en effet !

Donc, c’est la peur de voir le Mali quitter ces deux organisations sous régionale qui explique la danse du ventre à laquelle elles se livrent, actuellement ?

Personne ne décidera, désormais, pour le Mali et pour son peuple. C’est lui et pas quelqu’un d’autre. En tout cas, désormais, le Mali se dit prêt à tout. La balle est, désormais, dans leur camp.

Jusqu’à présent, le gouvernement n’a fait aucune proposition pour la durée de la Transition. Acceptera-il 12 mois ou 16 mois ?

Je me répète, une fois de plus : personne, ni aucun pays quel qu’il soit ne décidera pour le Mali. Le calendrier proposé par les autorités maliennes a été rejeté. Celui que la CEDEAO propose aux Maliens ne leur convient pas. Pour l’heure, nous sommes dans l’expectative. Mais nous, nous ne sommes pas pressés. Avec ou sans sanctions de l’une ou de l’autre organisation sous régionale, nous restons droits dans nos bottes. Nous savons où nous voulons aller. Et personne ne nous contraindra !

Interview réalisé par Le Mollah Omar

Source: Canard déchaîné

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