Pour le ministre algérien des Affaires africaines et maghrébines, la recherche par tous les moyens de la paix vaut mieux que la guerre
Dans une interview accordée à L’Opinion, Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires africaines et maghrébines, explique la doctrine de non-ingérence de l’armée de son pays dans les conflits armés et appuie le gouvernement malien qui pousse actuellement une loi d’entente nationale.
Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga était récemment à Alger. Le Mali soutient la mise en place d’une « Loi d’entente nationale » qui rappelle en tout point la « Concorde civile » algérienne. Qu’en pensez-vous ?
Nous avons vécu une décennie noire en Algérie. Nous ne voulons pas que nos frères maliens connaissent les mêmes souffrances. La lutte contre le terrorisme et la déradicalisation religieuse nécessitent d’impliquer tous les acteurs nationaux. C’est une philosophie. Je viens juste du forum Davos ou j’ai assisté à des réunions sur le Moyen-Orient et l’Afrique. Il faut promouvoir le vivre ensemble. Nous avons fait la réconciliation et la concorde civile en Algérie, et continuons à honorer le vivre ensemble et la paix, le 16 mai de chaque année. Cette politique explique que nous ayons peu d’Algériens qui soient allés rejoindre les rangs de Daech.
Allez vous aider les maliens à faire leur concorde civile ?
C’est un choix qui appartient à leur gouvernement. Nous mettons à leur disposition, s’il le souhaite, l’arsenal juridique nécessaire pour favoriser la réconciliation nationale. C’est également la proposition que nous faisons aux dirigeants libyens.
La concorde civile marche généralement avec l’amnistie des terroristes. Est … suite de l’article sur Autre presse