Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Abdel Rahamane Sy, promoteur du festival panafricain de la cotonnade (FEPAC) : « J’ai proposé au Gouvernement que chaque cotonculteur muni de sa carte professionnelle soit couvert par l’Assurance Maladie Obligatoire »

Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, le promoteur du festival panafricain de la cotonnade (FEPAC), Abdel Rahamane Sy, nous parle de son festival et de l’innovation de l’édition de cette année. Lisons plutôt

-Notre Voie : C’est quoi le Festival Panafricain de la Cotonnade, d’où est venue l’idée ?

Abdel Rahamane : L’idée du FESTIVAL Panafricain de la Cotonnade est née de l’enjeu du problème de chômage des jeunes dans nos pays africains en général. En effet, la majorité de la population malienne vit en milieu rural avec plus de 75 % de jeunes. Il faut mettre en place de nouveaux projets capables d’insérer sur le plan socioéconomique, ces jeunes.

Par ailleurs, le Mali est un grand pays producteur du coton, mais nous ne transformons que -2% de notre production. C’est un manque à gagner considérable car, nous transportons  plus 98% d’opportunité d’emploi dans d’autres continents. Nous transportons du travail pour aller le donner à  d’autres. Alors, le festival s’inscrit dans cette vision de valorisation locale en encourageant la transformation locale et en mettant des cadres de réflexions pour sortir des pistes de solution.

– Après 4 éditions  passées, quel bilan faites-vous ?

Abdel Rahamane : Le bilan est positif car, le festival a réussi à  faire la promotion de plus de 300 artisans qui ont pu exposer leurs produits et faire des ventes avec bénéfice. Il a produit des rapports en termes de recommandations pour des solutions sur la valorisation du coton. Le festival a permis de booster les zones de production qui l’ont accueilli et ont connu un essor de leurs affaires. Elles ont engrangé des avantages économiques avec la venue de milliers de festivaliers qui font des achats, qui font profiter les promoteurs d’hébergement et de restauration.  Le festival a fait la promotion de l’art et de la culture à travers le volet défilé de mode. Certains mannequins ont eu des contrats grâce à  nos scènes et des stylistes ont eu des commandes de marchés.  Une petite usine de transformation textile a été conçue à Koutiala par un de nos membres. Nous avons formé au cours de nos éditions, 250 jeunes dans plusieurs thématiques…. C’est un bilan assez encourageant mais, il reste encore du travail.

– Y’a-t-il une innovation à l’édition de cette année ?

Abdel Rahamane : L’innovation de cette année se retrouve dans les thématiques du panel, notamment l’assurance agricole et la promotion du coton biologique qui restent  un défi  majeur pour nous. J’ai proposé pour cette édition au Gouvernement, que chaque cotonculteur enregistré muni de sa carte professionnelle puisse être assuré à l’Assurance Maladie Obligatoire. C’est un objectif important pour les acteurs de ce secteur clé de notre économie qui génère au moins 40% du PIB national.

– Quels sont les impacts sur la population du festival ?

Abdel Rahamane : L’impact au niveau de la population est assez encourageant car, la population de KITA attend beaucoup de ce grand événement. Les autorités sont en train de mettre en place tous les moyens pour offrir un accueil chaleureux aux festivaliers.

Combien de festivaliers sont attendus pour cette 5ème édition ?

Abdel Rahamane : Pour cette édition, je ne saurai quantifier exactement les festivaliers. Approximativement, nous tablons sur 10.000, voire plus.

Peut-on connaître les programmes de cette 5 ème édition ?

Abdel Rahamane : Le programme est assez diversifié : foire exposition, panels, formation, visite touristique, concert et défilé de mode et d’autres surprises.

-A combien s’élève le coût de l’organisation ?

Abdel Rahamane : Le coût de l’organisation logistique et technique est très énorme car, nous allons accueillir les autorités du pays et des milliers de festivaliers. Nous sommes encore sur les études pour mobiliser les moyens en fonction des programmes. Ça se chiffre à plusieurs millions.

 Comment comptez-vous sécuriser le festival ?

Abdel Rahamane : La sécurisation sera faite par les forces armées maliennes. Des dispositifs sont en train d’être mises en place en partenariat avec les autorités de la Transition dont nous saluons le soutien. Il y a aussi des jeunes engagés bénévoles de KITA qui vont aider  les forces armées et de sécurité.

 A quoi devraient s’attendre les festivaliers qui seront présents ?

Abdel Rahamane : L’hospitalité mandingue est riche et variée. De grands artistes leur réservent des surprises. La culture mandingue dans sa diversité. D’autre part, des rencontres B to B avec des partenaires sont possibles. Les amoureux de l’artisanat textile peuvent faire des achats pour la fête de fin d’année. Il n’est pas impossible qu’ils rencontrent l’âme sœur ou le cavalier idéal de la Saint Sylvestre.

Un mot en l’endroit des festivaliers et des partenaires ?

Abdel Rahamane : Mon appel en l’endroit des partenaires. Ce projet n’est pas qu’une simple fête.  C’est un programme de développement.  Alors, tous ceux qui s’inscrivent dans cette dynamique sont sollicités pour  nous accompagner. D’autre part, ceux qui veulent faire connaître leurs produits, c’est l’occasion unique car, le festival mobilisera beaucoup de participants.

Le mot de la fin

Abdel Rahamane : Je remercie les autorités de la Transition, à commercer par le Président de la Transition, chef de l’Etat  colonel ASSIMI GOITA, le Premier ministre, Dr choguel Kokalla Maïga et l’ensemble de son Gouvernement. Spéciale reconnaissance en  l’endroit du ministre du Développement Rural qui ne ménage aucun effort pour sa réussite. Je remercie le président de l’APCAM et l’ensemble de son personnel. Le projet du festival panafricain de la cotonnade est officiellement inscrit aux activités et programme de l’APCAM. Je félicite les acteurs de la filière coton et leurs encadrements CMDT/ OHVN pour la réussite de la campagne cotonnière 2021. J’encourager l’équipe de l’AJVC MALI/GUINÉE  pour sa mobilisation. Je n’oublierai pas les hommes de médias grâce à qui la réussite est assurée. Merci à  tous les partenaires médias surtout à  toi spécialement cher FOUSSEYNI SISSOKO. Rdv à KITA pour la fête du coton. Merci

Réalisée par Fousseyni SISSOKO

NOTRE VOIE

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance