Le président du Rassemblement Pour le Mali n’a visiblement pas l’intention de se complaire dans un rôle de figuration. Il en a donné les signaux, la semaine dernière, en président personnellement une cérémonie à laquelle il a été convié à Kati par un club d’amis constitué à son nom. La démarche aura suscité une salve d’interrogations sur les motivations d’un homme qui gardait naguère encore le profil bas, du temps où son premier vice-président, Abdoulaye Idrissa Maiga, occupait la Primature.
Comme qui dirait : l’ancien ministre du Développement rural se sent plus libre avec la rupture entre son plus grand concurrent et le président de la République.
Mais, la démarche de Bocari Treta tient d’un acte de plus grande portée politique, selon certains observateurs avertis de la scène politique malienne. Pour eux, le président du Rpm compte parmi ces acteurs du régime d’IBK qui n’écartent pas l’hypothèse d’un renoncement du président sortant à rempiler pour la magistrature suprême. Et se préparent en conséquence.
La Rédaction
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Un océan de lait contaminé au Mali
Depuis quelques semaines, annonces et communiqués assaillent les consommateurs maliens quant au danger que recèle les produits ´Lactalis’ dont la contamination a été mise par la France, suite au décès de nourrissons. Comme on le voit, en définitive, il a fallu que l’alerte déclenche de l’Hexagone pour que des mesures de protection interviennent au Mali comme dans la plus plupart des pays francophones où les produits français ont pignon sur rue. Nos dispositifs endogènes étant dépourvus quant à eux de tout mécanisme de contrôle et de détection de quelques composantes nuisibles.
Au demeurant, le marché malien est inondé d’autres produits laitiers (lait en poudre en tous genres), sur lesquels les structures de contrôle des normes n’ont aucune prise et dont on connaît à peine la provenance. En les voyant pulluler sur les artères de la capitale, on a comme l’impression que les plus hautes autorités ne sont pas préoccupées que par les dividendes qu’elles peuvent tirer de leur acceptation sur le marché national. Des produits qui peuvent pour certains être plus dangereux que ‘Lactilis’.
La Rédaction
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La nouvelle voiture de Dahirou
Le parc-auto de l’ancien chef d’Etat-major des Armées s’est enrichi, de source digne de foi. Il le doit au chef de l’Etat qui, de même source, l’a récemment gratifié d’une voiture flambant neuve. Dahirou Dembelé, ajoute notre confidence, aurait bénéficié des largesses du président de la République quelques jours seulement après son élargissement par la justice dans l’affaire des 21 Bérets rouges où il était cité. Ce n’est pas une première à Koulouba.
Ces derniers temps, les véhicules acquis au nom de la République son gracieusement distribués à tour de bras par le locataire des lieux à des élus, des camarades politiques et autres amis. Seulement voilà : le cas du Général Dembelé dégage à tous points de vue des relents de rachat. Lâché par Moussa Sinko Coulibaly qui ne rate la moindre occasion de tomber à bras raccourci sur son régime, IBK pense sans doute combler le vide ou tout au moins limiter l’hémorragie annoncée par l’audace de Sinko. Il s’agit d’un proche et même promotionnaire du Général Dahirou.
La Rédaction
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‘An ko Boua’ contre ‘Boua Ka Bla’
De quoi se mêle la gouverneur Ami Kané ? Après son allégeance totale à IBK dans la guerre du pouvoir contre les empiètements anarchiques sur le domaine public, la policière reconvertie en administrateur est passée à la vitesse supérieure dans son soutien au locataire de Koulouba. Il nous revient, en effet, de source bien introduite, que c’est elle qui est l’instigatrice de l’impressionnant torrent d’affiches qui inondent depuis quelques temps la ville de Bamako.
Les visuels en question véhiculent ouvertement des slogans favorables au président appelé «Boua» comme pour persifler le célèbre chroniqueur Ras Bath. Et, à la différence de ce dernier, les concepteurs et diffuseurs dudit slogan en appellent plutôt à IBK pour assurer la continuité. En lieu et place de «Boua Ka Bla», pour les partisans d’IBK c’est «An Ko Boua». De bonne guerre sans doute, sauf qu’une gouverneure au seuil de la retraite devrait avoir autre chose à faire que l’activisme politique nébuleux.
Le Témoin