Aujourd’hui, les femmes en difficultés d’accouchements et d’autres urgences médicales sont difficilement transférées vers le centre de référence du cercle.
Cette problématique concerne les 12 CSCOM sur les 20 que compte le cercle. En plus, un blocus est imposé par les hommes armés sur la principale route qui mène au Centre de santé de référence. Un calvaire pour les populations.
« Toutes nos forêts sont occupées par des hommes armés. On est obligés d’amener nos malades à Ségou », témoigne un habitant. « Les enlèvements d’ambulance par des hommes armés ont entraîné plusieurs cas de mort », affirme une dame. « Avec les détours, pour amener une femme au CCRF, il faut débourser 50 000 francs CFA », déplore un chef de famille.
L’impuissance des autorités sanitaires locales
Les responsables du CSREF expriment leur incapacité à trouver une solution à cette situation d’urgence. « la référence-évacuation est carrément arrêtée. Aujourd’hui, nous savons que même si on met un dispositif pour aller là-bas, c’est pratiquement impossible, parce que l’accès est très difficile à cause de l’évolution des groupes d’armés ».
La société civile de Macina alerte les autorités sur la question. Moulaye Traoré, un de ses responsables pense qu’« avec ces terroristes, rien n’est possible ». Il appelle le gouvernement « à prendre vraiment des mesures idoines pour lever ce blocus de façon à ce que les personnes respirer en ce mois béni de Ramadan ».
Avant ces événements, le district sanitaire de Macina avait effectué en 2023, 600 sortis d’ambulance gratuitement pour la prise en charge des femmes enceintes.
Source : Studio Tamani