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À la Une: ça s’accélère au Mali…

Lundi matin, c’était le blocage… Depuis, la situation s’est décantée : nouveau gouvernement, levée des sanctions de la Cédéao, sans oublier la libération d’une centaine de jihadistes en échange de celle de l’otage française Sophie Pétronin et du chef de l’opposition Soumaïla Cissé. Pour l’instant, ces otages n’ont pas été formellement libérés. Mais pour le quotidien Le Pays à Bamako, c’est tout comme : « Ouf… Il est libre comme l’air !, lance le journal. Enlevé et détenu depuis plus 6 mois contre son gré, coupé de l’affection de sa famille biologique et politique, de ses militants, des Maliens acquis à sa cause pendant près de 200 jours, Soumaïla Cissé a été libéré hier mardi, selon plusieurs sources, affirme Le Pays. Il était, au moment où nous mettions sous presse, à Gao, (…) en compagnie de Sophie Pétronin. »

Il ne s’agirait donc plus que d’une affaire de logistique : le rapatriement des deux otages à Bamako devrait intervenir incessamment

Des informations confirmées par le neveu de Sophie Pétronin, Lionel Granouillac, cité notamment par Le Point Afrique : « On peut affirmer qu’elle est libre, a-t-il déclaré hier. Elle est actuellement en transit entre Gao et Bamako. »

Pour sa part, le fils de Sophie Pétronin, Sébastien Chadaud, qui est sur place à Bamako, affirme sur RFI « rester prudent mais garder l’espoir d’une libération. »

Jihadistes relâchés : quelles implications ?

Reste que la libération d’une centaine de jihadistes par les nouvelles autorités maliennes inquiète certains journaux… « Quelles conséquences pour la sous-région ?, s’interroge ainsi Le Pays au Burkina, il faut s’attendre à ce que ces terroristes aillent se refaire une santé pour revenir semer la mort et la désolation. Les craintes en la matière peuvent être décuplées avec les enjeux électoraux actuels dans la plupart des pays de la sous-région. Autre interrogation, poursuit le quotidien burkinabè : cet élargissement des terroristes ne sera-t-il pas perçu comme une prime d’encouragement pour de nouveaux enlèvements ? Il est en tout cas certain qu’il aura pour effet de mettre la pression sur les gouvernements dont des ressortissants sont détenus par les groupes terroristes et qui, jusque-là, se sont refusés à toute négociation avec les ingénieurs du mal. Le moins que l’on puisse dire, conclut Le Pays, c’est que toutes ces inquiétudes sont symptomatiques des difficultés qui attendent le nouveau gouvernement malien. »

Le quotidien Aujourd’hui, toujours à Ouagadougou, s’interroge : « Quel rôle a joué la junte dans ces libérations ? Qu’a fait la France ? Qui a fixé les modalités de cet “échange-marchandise” ? Le fait que 2 membres de la CMA et 2 autres de la GATIA soient dans le gouvernement de la Transition a-t-il facilité cet échange ? Quoiqu’il en soit, poursuit Aujourd’hui, les Maliens avaient pris l’engagement de discuter avec les Ag Ghali, Koufa et autres mentor des katibas qui écument son septentrion et son centre. Sujet invoqué lors du dialogue inclusif, sujet souvent qui horrifie, qui cristallise les débats. IBK l’avait tenté, et aujourd’hui avec cette possible issue, il est clair que des mots ont été chuchotés à des oreilles, des propositions faites et un gentlemen agreement obtenu. »

Ouf !

Autre fait important donc : la levée des sanctions…

« La Cédéao a levé hier ses sanctions contre le Mali », titre en Une L’Indépendant à Bamako. Mais, souligne le journal, « l’organisation sous-régionale réclame la dissolution du CNSP et la libération des personnalités civiles et militaires détenues depuis le putsch. »

En tout cas, pointe encore L’Indépendant, « cette levée des sanctions sonne comme un ouf de soulagement pour 20 millions de Maliens puisque leur impact négatif se faisait fortement sentir dans leur quotidien. »

« Ouf ! », s’exclame également L’Observateur Paalga au Burkina : « Les Maliens peuvent respirer un peu. Ces sanctions affectaient durement les populations et une économie déjà malmenée par la crise sécuritaire et la pandémie du coronavirus. (…) Mais par-dessus tout, pointe le quotidien ouagalais, Assimi Goïta et ses frères d’armes doivent se sentir soulagés puisqu’ils sont néanmoins parvenus à sortir de ce bras de fer sans trop perdre la face. Pour autant, prévient L’Observateur Paalga, ils auraient tort de prendre cette levée des sanctions comme un chèque en blanc qui leur permettrait de faire à peu près tout et n’importe quoi durant les dix-huit mois de la période transitoire. C’est dire que la Cédéao ne doit pas baisser la garde. Elle doit continuer de surveiller les militaires maliens comme le lait sur le feu. »

RFI

 

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